L’absence d’un commandement explicite d’observer le septième jour dans Genèse 2:2-3, n’indique-t-elle pas que le Sabbat n’est pas une ordonnance obligatoire de la création pour le genre humain, mais une institution temporaire, introduite par Moïse pour Is

L’argument rend Moïse coupable d’une déformation de la vérité ou, au moins, d’être une victime d’un gros malentendu. Il aurait retrouvé l’origine du Sabbat à la création, quand, en réalité, c’était sa propre nouvelle création. Une telle charge, si vraie, jetterait de sérieux doutes sur l’intégrité et/ou la fiabilité de n’importe quoi d’autre, que Moïse, ou tout autre, qui ont écrit dans la Bible.

Qu’est-ce qui fait un précepte divin moral et universel? Ne devons-nous pas considérer une loi morale, quand elle reflète la nature de Dieu? Dieu pouvait-il donner une plus forte révélation de la nature morale du Sabbat, que par la faire une règle de Sa conduite divine? Est-ce qu’un principe établit par l’exemple divin, est moins obligatoire que celui qui est exprimé par un commandement divin? N’est-il pas le cas que les actes en disent plus long que les mots?

« La méthode d’opération de Dieu », comme le note John Murray, « est exemplaire, sur la base de laquelle la séquence pour l’homme est modelée. Il ne peut y avoir le moindre doute que dans Genèse 2:3, il y a au moins une allusion aux bienfaits du septième jour dans la semaine humaine  ».[i]

Le fait que le Sabbat est présenté dans l’histoire de la création en tant qu’exemple divin, plutôt qu’un commandement pour le genre humain, pouvait bien refléter ce que Dieu avait l’intention pour ce que soit le Sabbat, dans un monde sans péché, c’est à dire, non une imposition aliénée, mais une réponse libre à un Créateur miséricordieux. En choisissant librement de se rendre lui-même disponible à son Créateur au jour de Sabbat, l’homme allait faire l’expérience d’un renouveau et d’un enrichissement physique, mentale et spirituelle. Puisque ces besoins non pas étés éliminés, mais intensifiés par la chute de l’homme, les fonctions morales, universelles et perpétuelles du précepte du Sabbat furent répétées par la suite sous la forme d’un commandement.


[i] John Murray, Principles of Conduct (Grand Rapids, 1957), p. 32.

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