L’omission dans l’histoire de la création, du « soir et matin » en liaison avec le septième jour, n’indique-t-elle pas que le Sabbat n’est pas un jour littéral de 24 heures, comme les six jours précédents, mais un temps symbolique représentant le repos ét

 Repos éternel.

C’est un fait que les Rabbins et les écrivains Chrétiens ont interprété l’absence d’aucune référence au « soir et matin », en liaison avec le septième jour de la création, comme représentant le futur repos éternel de ceux qui sont rachetés. Augustin offre l’exemple le plus approprié de cette interprétation, dans la dernière page de ses Confessions, où il offre cette prière exquise: « O Seigneur Dieu, accorde Ta paix sur nous… la paix du repos, la paix du Sabbat, lequel n’a pas de soir. Car tout ce très merveilleux ordre des choses, « très bon… va mourir car en lui, il y avait matin et soir. Mais le septième jour est sans aucun soir, n’a aucun couchant, parce que Tu l’as sanctifié à une éternelle durée… que nous aussi, après nos travaux… puissions se reposer en Toi aussi, dans le Sabbat de la vie éternelle ».[i]

Cette interprétation eschatologique spirituelle du Sabbat de la création à des mérites, parce que, comme le chapitre quatre démontre, la vision de paix, de repos, de prospérité du premier Sabbat, inspire la vision prophétique de paix, de joie, et de prospérité du monde à venir. Cette interprétation se trouve aussi dans Hébreux 4:9-11 où les croyants sont exhortés de faire un effort d’entrer dans le repos du Sabbat qui subsiste pour le peuple de Dieu (vv. 9, 11).

Jour littéral.

L’interprétation symbolique du septième jour de la création qui n’a pas de soir, ne nie pas sa durée de 24 heures littérales, pour au moins quatre raisons:

D’abord, parce que le septième jour est énuméré comme les six jours précédents. Notez que dans la Bible, chaque fois que l’expression « jour— yom  » est accompagné par un nombre, ça signifie toujours un jour de 24 heures.

Secondement, parce que le Décalogue lui-même affirme clairement que Dieu, ayant travaillé 6 jours, se reposa le septième jour de la semaine de la création (Ex 20:11). Si les six premiers jours furent des jours terrestres ordinaires, nous devons comprendre le septième de la même façon.

Troisièmement, parce que chaque passage qui mentionne le septième jour de la création, comme la base du Sabbat terrestre, le considère comme un jour ordinaire (Ex 20:11; 31:17; Mc 2:27; Hé 4:4).

Dernièrement, parce que le commandement d’observer le Sabbat comme un jour commémoratif du Sabbat de la création (Ex 20:11) implique un Sabbat original littéral de 24 heures. Dieu pouvait à peine commander ses créatures de travailler 6 jours, et de se reposer le septième, suivant son exemple, si le septième jour n’était pas un jour littéral.


Note de bas de page

[i] Augustin, Confessions, 13, 24, 25, Nicene and Post-Nicene Fathers of the Christian Church (Grand Rapids, 1979), vol. 1, p. 207.

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