Justification par la foi dans l’épître aux Galates

Tel un berger plein d’une tendre pitié, Dieu part, court, vole à la recherche de sa brebis égarée ; l’homme perdu qu’il veut ramener à lui. Dieu aime l’homme et soupire après lui désirant l’attirer, le pardonner, le sauver, l’adopter. Il l’aime au point de donner sa vie pour lui.

Introduction

Conformément aux affirmations de Christ Je ne suis pas venu appeler à la repentance des justes, mais des pécheurs » Luc 5:32; » Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin, mais les malades » Matthieu 9:12. Cette série d’article commentant l’Epître aux Galates est dédiée à tous ceux qui se voient sans espoir, perdu à jamais, trop pécheur pour jamais espérer être sauvé. Ceux pour lequel on ne peut plus rien et dont l’état semble des plus désespérés. Ceux qui paraissent avoir touchés le bas-fond du désespoir, de la honte et de la culpabilité.
Es-tu las, déprimé, découragé ? Alors cette série d’article est pour toi. Tes péchés et tes défauts te semblent-ils insurmontables ? Alors cette série d’article est pour toi. Te sens-tu abandonné à jamais de Dieu, sans aucun espoir d’être sauvé ? Alors ce livre est pour toi. Te vois-tu délaissé par Dieu à cause de ton passé, tes péchés tes erreurs ? Alors cette série d’article est pour toi.

Ce message, L’Evangile, est l’infinie puissance de Dieu, ce Dieu mal connu, méprisé, et rejeté. Cependant ce Dieu extraordinaire plein d’un amour infini ne se laisse pas si facilement rejeter. Tel un berger plein d’une tendre pitié, il part, court, vole à la recherche de sa brebis égarée ; l’homme perdu qu’il veut ramener à lui. Dieu aime l’homme et soupire après lui désirant l’attirer, le pardonner, le sauver, l’adopter. Il l’aime au point de donner sa vie pour lui.

Quel amour ! Quel amour pour l’homme !,
Mais de quel homme parlons- nous ? d’homme bons qui aiment Dieu ? Non ! non ! de l’homme avec un grand H cet homme qui n’aime pas Dieu, qui ne le recherche pas, qui ne se souci pas de lui, qui cherche à l’ignorer, à lui déplaire, à vivre sans se soucier de lui. C’est bien cet homme-là que Dieu veut attirer à lui. Quel amour ! Quel amour infini pour nous qui ne le méritons pas !

Oui en vérité l’Evangile est l’infinie «puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit». (Rm 1:16) Il n’est pas possible d’être indifférent à l’Evangile, c’est une véritable et bonne nouvelle. Le coeur humain s’émeut lorsqu’il entend l’Evangile. « Lorsque j’aurai été élevé » (Jean 12:32) avait en effet dit Christ « j’attirerai tous les hommes à moi » et s’il ne s’émeut pas, s’il est indifférent alors est-ce bien l’Evangile ?

Mais attention La justification par la foi, au coeur même de l’Evangile est une épée à double tranchant. Ou bien on l’entend et l’accepte de tous son coeur voyant en lui le message divin ou bien on l’entend et fou de rage, on le rejette aussi de tout son coeur et bien souvent c’est pour jamais.
Pour la vérité de la justification par la foi, des milliers d’hommes et de femmes sont morts pendant tout le moyen age. D’ailleurs, n’a-t’elle pas été le causse sous-jacente du massacre de la Saint-Barthélemy ? Jamais message n’a provoqué autant de discussions, de passion et de divisions. Et pourtant c’est bel et bien le message de Dieu à l’homme qui veut bien laisser son coeur s’ouvrir et recevoir par la foi ce pain venu du ciel.
« Je n’ai point honte de l’Evangile » disait Paul. En effet, l’Evangile, le vrai Evangile… (car ce n’est pas tout ce que l’on prétend Evangile qui l’est véritablement). Le vrai Evangile disais-je, défie toute logique humaine et celui qui veut en être le défenseur doit s’attendre à une vie de douleur, de mépris, de raillerie, en un mot une vie marginale. Ainsi ceux qui l’enseignent ne risquent pas de tomber dans l’orgueil. Il n’y a point de place dans ce message pour la gloire humaine. Seul le nom de Christ doit y être élevé
Ainsi en a-il été pour ses plus ardents défenseurs : Paul, mort en martyre ; Jean Hus et Jérôme de Prague, Brûlé sur un bûcher ; Martin Luther, Jean Calvin fuyant de lieux en lieu, méprisés, calomniés, mais bravant l’orage et la colère des suppôts du diable et ne cédant jamais d’un pouce pour la défense de l’Evangile.

Le message de la Justification par la foi est bien un message venu de Dieu. Fondé bibliquement il est irréfutable pour tout lecteur honnête, sincère qui veut bien croire ce que dit simplement la Bible.

Cher lecteur, que ton coeur aussi se réchauffe et s’émeut à l’ouïe de ce message, et que l’Esprit de Dieu agissant en toi, t’amène au pied de la croix de Jésus, le divin et unique Sauveur des Perdus.

«Je m’étonne que vous vous détourniez si promptement de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile. 7 Non pas qu’il y ait un autre Evangile, mais il y a des gens qui vous troublent, et qui veulent renverser l’Evangile de Christ «. Galates 1:6,7

 

C’est Paul lui-même qui avec beaucoup de soin avait semé l’Evangile de Christ dans les Eglises de Galatie. Malheureusement après son départ, de faux docteurs se sont introduits parmi les Galates et ont tenté de déprécier son ministère. Mais surtout ces hommes ont voulu, selon les dires de Paul lui-même, altérer « pervertir l’Evangile du Christ. » Galates 1:8

Les Galates troublés

Les frères de la Galatie ne savaient plus qui croire et que croire. Troublés, aveuglés, fascinés même, par les subtils raisonnements des opposants de Paul, plusieurs d’entre eux tournaient le dos au pur Evangile que Paul leur avait enseigné et qu’ils avaient reçu de lui, pour se tourner vers un Evangile modifié, falsifié, un faux Evangile.

« Je m’étonne » écrit Paul « que vous vous détourniez si vite de celui qui vous a appelés par la grâce de Christ, pour passer à un autre Evangile Non pas qu’il y en ait un autre, mais il y a des gens qui vous troublent et veulent pervertir l’Evangile de Christ » Galates 1:6

Bien que désolé et embarrassé à leur sujet, l’apôtre tentera de sauver le fruit de son travail et de ramener à la véritable foi et au pur Evangile, les Galates. « Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous. » « Je voudrais maintenant être présent parmi vous et changer de langage, car je suis dans l’embarras à votre sujet » Galates 4:19

Paul défend son ministère et sa vocation

On comprend dès lors, que dans l’ensemble des deux premiers chapitres de l’épître aux Galates, il défende avec autant d’insistance son ministère et sa vocation. S’il est apôtre, ce n’est pas « de la part des hommes, ni par un homme, mais par Jésus-Christ et par Dieu le père qui l’a ressuscité des morts » Galates 1:1. Et si Dieu, « agissant en Pierre, en a fait l’apôtre des circoncis », Dieu « a également agi en » lui « en vu des païens » Galates 1:8.
S’il défend si âprement sa vocation ce n’est pas pour s’enorgueillir mais c’est afin de mettre en plus haute estime possible l’Evangile qu’il prêche. Loin d’être de création humaine, l’Evangile qu’il enseigne, parfois au risque de sa vie, est d’origine divine. « Je vous déclare frère que l’Evangile qui vous a été annoncé par moi n’est pas de l’homme » Galates 1:11

L’Evangile sauve ceux qui l’entendent et y croit.

Ce message, l’Evangile, n’est pas qu’un simple message parmi d’autre. C’est LE message des messages, capable de sauver ceux qui l’entendent et y croit. Il est si précieux que

« si nous-même », déclare Paul, « ou si un ange du ciel vous annonçait un autre Evangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu’il soit anathème.» Galates 1:8 C’est-à-dire qu’il soit maudit par Dieu.

Pour l’apôtre Il n’y a donc pas d’autres Evangiles que celui qu’il a prêché. C’est « l’Evangile Eternel » Apocalypse 14:6 annoncé dans l’ancien comme dans le nouveau testament. Il n’y en a pas eut d’autres dans le passé et il n’y en aura pas de nouveau dans l’avenir et que personne, ni lui-même ou ni même un ange ne le remplace.
Il ne peut être ni remplacer, ni modifier, ou ni même améliorer, à aucune époque que se soit de l’histoire de l’humanité.

Pour défendre l’Evangile qu’il a reçu de Dieu Paul ne cède à personne, ni aux « faux frères» de l’Eglise, ainsi qu’il les appelle.

« Nous ne leur avons pas cédé un seul instant par soumission, afin que la vérité de l’Evangile soit maintenue parmi vous » Galates 2:5

La vérité de l’Evangile doit être absolument maintenu au sein des croyants fusse au prix de luttes. Voilà pourquoi dans cette affaire Paul ne se souci point de l’amour de la paix, car il n’y a pas lieu de se soumettre quand la vérité de l’Evangile est en jeux. Il y va du salut des âmes.

Il ne cède donc à personne, ni même aux apôtres. Bien au contraire, il raconte crûment ce qui s’est passé à Antioche où il a résisté à l’apôtre Pierre en face alors que celui-ci dans une attitude hypocrite déviait de la vérité de l’Evangile. « Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face parce qu’il était condamnable. » Galates 2:11 Il ose ainsi jusqu’à mettre par écrit le scandale qu’il a soulevé pour défendre l’Evangile. Il a accusé Pierre d’hypocrisie et l’a réprimandé en public, à la face de tous.

» Néanmoins, sachant que ce n’est pas par les oeuvres de la loi que l’homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi. «. Galates 2:16.

L’Evangile de Paul

A ce stade de nôtre ouvrage, arrêtons-nous un instant, et posons-nous quelques questions : Pourquoi donc l’Evangile reçu par Paul est-il si Important ? Comment pouvait-on le pervertir ? Quel était donc l’enseignement qui troublait les Galates? Il n’est pas fait clairement mention dans l’Epître aux Galates de l’Evangile perverti qu’enseignaient les faux docteurs, cependant on peut en exposer les grandes lignes en lisant attentivement la lettre aux Glates
« Frères Galates, » disaient-ils, « il est vrai, comme vous l’a enseigné Paul que sans Christ, il n’y a pas de salut possible. Mais il vous faut aller plus loin. Le Christ seul ne pourrait suffire à vous sauver. Votre seule foi en lui n’est pas sufjisante pour vous rendre acceptable aux yeux de Dieu, et que vous soyez par lui reçu, pardonné de vos péchés, justifié, et acquittez. Il faut en plus de votre foi dans le Christ que vous pratiquiez les oeuvres de la loi, observiez les lois cérémonielles telles que transmises par Moise et vous faire circoncire comme Abraham l’a été. Dieu nous acceptera, Dieu vous justifiera à la condition de croire en son fils mais aussi à condition de pratiquer les oeuvres de la loi et de vous faire circoncire. »
De premier abord, Cela paraissait aux Galates absolument vrai, juste, et pratiquement irréfutable. Les Galates comme « fascinés» ne savaient que répondre et bien vite, se détournèrent de l’enseignement de Paul et adoptèrent ce faux Evangile. « Cet Evangile pervertit » comme l’appel Paul.
Résumons encore une foi le faux Evangile que prêchaient ces hommes:
« Si tu ne pratique pas les oeuvres de la loi et que tu ne pratiques pas tout ce que la loi te dit de faire, si tu n’obéis pas à la loi cérémonielle et que tu ne te fais pas circoncire, Christ lui-même ne peut rien faire pour que Dieu te justifie. Ta foi en Christ est inutile. Christ seul, la foi en lui seul ne suffit donc pas. »

Retour à la loi en vue de la justification

Cet Evangile que prêchaient les faux docteurs est en fait un retour à la loi pour l’obtention de la justice, un mélange de salut, de justification par le Christ et en même temps par la loi.

Paul l’appelle un Evangile pervertit, inacceptable, un Evangile à rejeter. Bien que l’erreur qu’il contienne soit incroyablement subtil, l’apôtre a vite comprit le danger. Et nous verrons, au grand étonnement de plusieurs, qu’il rejette de manière catégorique cette sorte de justification par le Christ et par les oeuvres de la loi. Avec l’ardeur du Saint-Esprit il se dresse en faveur de la seule vérité de l’Evangile.

« Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. » Galates 2 :21

L’apôtre ne fera donc dans toute cette lettre aux Galates que défendre la justification par la foi seule en Christ, bien plus, la justification par la foi seule en Christ, « sans » les oeuvres de la loi. Il esquissera du même coup le rôle véritable de la loi et ses limites.

Pierre répréhensible

Parlant de Pierre il déclare:

« Quand je vis qu’il ne marchait pas droit selon la vérité de l’Evangile, je dis à Céphas en présence de tous, si toi qui est Juif tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, comment peux-tu forcer les païens à judaïser ? » Galates 2 :14

Pourquoi mets-tu par ton agissement trouble le doute dans la conscience des païens ? Pourquoi forces-tu ainsi les païens à « judaïser », à vivre selon les coutumes juives, comme si elles étaient indispensables à leur salut ? Pourquoi contrains-tu les païens à pratiquer les lois cérémonielles juives comme ci cela était indispensable à leur salut ?
Et continuant de s’adresser à l’apôtre pierre, il ajoute « Nous », toi, moi et tous les autres apôtres « nous sommes Juifs de naissance et non pécheurs d’entre les païens. » Galates 2 :15 Nous avons eu le privilège de naître parmi le véritable peuple de Dieu. Nous sommes circoncis depuis notre naissance comme Dieu l’a demandée, nous avons les lois de Dieu, ce que n’ont pas les païens, nous connaissons donc sa volonté et la manière dont il veut être servi. Romain 3 :1-2 ; 9 :3-4 Dès notre enfance, nous nous efforçons de pratiquer les lois, de ne pas transgresser les commandements et de respecter chacune des prescriptions données à Moïse.

Expérience des apôtres

Parlant de lui-même Paul pouvait dire : « circoncis le huitième jour, de la race d’Israël, de la tribu de benjamin, Hébreu né d’Hébreu, Quand à la loi, Pharisien. Quand au zèle, persécuteur de l’Eglise. Quand à la justice légale, irréprochable. » Philippiens 3 :5,6 « Vous avez en effet entendu parler de ma conduite autrefois dans le judaïsme. Je persécutais alors à outrance l’Eglise de Dieu et je la ravageais. Dans le judaïsme, je surpassais beaucoup de ceux de mon âge et de ma race, car j’avais un zèle excessif pour les traditions de mes pères. » Galates 2 :14
Par contre l’apôtre dira des païens dans l’épître aux Romains qu’ils sont « Remplis de toute espèce d’injustice, de méchanceté, de cupidité, de perfidie, pleins d’envie, de meurtre, de discorde, de fraude, de vice, » « Rapporteurs, médisants, impies, fanfarons, ingénieux au mal, rebelles à leurs parents, sans intelligence, » « Sans loyauté, sans affection, sans indulgence, sans pitié. » Romains 1 :29-31

S’adressant à Pierre il lui rappelle que bien qu’étant juif, (apparemment avantagé par rapports aux païens), ils ont du tout de même croire en Christ pour être justifiés. « Pierre, toi, moi, ainsi que les autres apôtres nous sommes juifs, de naissance et descendants d’Abraham. Et bien qu’aucun homme ne puisse nous accuser de vivre comme les païens qui sont débauchés, immoraux, et adonnés à toutes sortes de pratiques abominables condamnées par la loi, nous ne sommes pas pour autant juste devant Dieu.

Sachant cela, « Sachant que l’homme n’est pas justifié par les oeuvres de la loi, mais par la foi en Christ-Jésus, nous aussi nous avons cru en Christ-Jésus, afin d’être justifié par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi, parce que nul ne sera justifié par les oeuvres de la loi » Galates 2 :16

Ainsi d’après l’apôtre, La justification, la vie éternelle que Dieu donne à l’homme, le salut que Dieu nous accorde s’obtienne par le Christ, lorsque l’on croit en lui. L’apôtre déclare clairement et ouvertement : « Nous avons cru en Christ-Jésus, afin d’être justifié par la foi en Christ ».

Il va même plus loin et déclare que le salut que Dieu donne ne s’obtient que par la foi en Christ, par la foi seule, « et non par les oeuvres de la loi. ». La partie finale du verset est tout aussi catégorique. Que nul ne s’attende à obtenir une quelconque Justification ou vie éternelle en dehors de Christ ou en plus que Christ car : « nul ne sera justifié par les oeuvres de la loi ».

Les apôtres eux-mêmes n’ont pas fait exception à cette règle. Ils ont dû croire en Christ pour que Dieu les accepte et les justifie. C’est ce qu’il dit : « nous aussi nous avons cru en Christ-Jésus »

» … afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les oeuvres de la loi. » Galates 2:16.

Mais de quelle Loi Paul parle-il ? Des dix commandements ou des lois cérémonielles ? En réalité, dans l’épître aux Galates Paul n’utilise pas le mot « cérémonielle » il n’écrit pas «loi cérémonielle », mais simplement « loi ». En conséquence il ne se limite pas aux seules lois cérémonielles comme on pourrait le penser. Mais il parle de toute la loi, y compris la loi des dix commandements

Les oeuvres de la loi

Qu’est-ce que l’apôtre appelle les oeuvres de la loi ? « Le reste des actions de Josias, et ses oeuvres de piété, telles que les prescrit la loi de l’Eternel, ses premières et ses dernières actions, cela est écrit dans le livre des rois d’Israël et de Juda. » 2 Chroniques 35:26 L’œuvre de la loi est donc l’acte de piété, l’action, l’oeuvre que l’homme fait pour tenter d’accomplir ce que la loi prescrit et demande. Prenons quelques exemples pour bien comprendre ce que veut dire l’apôtre:

Se faire circoncire c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Honorer ses parents c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Ne pas voler c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Ne pas mentir c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Ne pas convoiter c’est accomplir l’oeuvre de la loi Ne pas commettre d’adultère c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Observer le sabbat c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Aimer son prochain c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Aimer Dieu c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Accomplir n’importe quel commandement, c’est accomplir l’oeuvre de la loi. Etc.

Accomplis avant ou après la justification

Les oeuvres de la loi peuvent êtres accomplis avant ou après que nous soyons justifiés. Beaucoup de personnes incroyantes, voir même athées, ont accompli certaines oeuvres de la loi. Elles n’ont pas volé, tué, elles n’ont pas menti ou adoré les idoles, mais, ont-elles été acceptés, justifiés par Dieu pour cela ? Rappelons nous ce que Paul déclare très clairement.

« Nous avons cru en Christ-Jésus, afin d’être justifié par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi … Parce que nul ne sera justifié par les oeuvres de la loi. »

Nous affirmons donc sur la base de la déclaration de l’apôtre que bien qu’ayant accompli certaines oeuvres de la loi ces personnes n’ont pas été justifiées pour autant. Nous affirmons de plus que si elles ne croient pas en Christ, et bien qu’étant de bonne moralité, elles n’en demeurent pas moins entièrement perdues, condamnées à une mort éternelle plus que certaine.

Les apôtres et les chrétiens remplis du Saint-Esprit obéissent également à la loi après avoir cru en Christ, après avoir étés justifiés par Dieu, mais ils ne continuent pas à êtres justifiés et acceptés par Dieu à cause de leur accomplissement de la loi et de leurs bonnes oeuvres.

La justification fondée sur la foi en Christ

La justification accordée par Dieu, dans le présent et dans l’avenir, sera toujours basée et fondée sur la foi en Christ

« Nous avons cru en Christ-Jésus, afin d’être justifié par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi.., Parce que nul ne sera justifié par les oeuvres de la loi. » Galates 2:16

Paul sait qu’il accomplit fidèlement son ministère pour Dieu, à tel point que sa conscience ne l’accuse point. Il est irréprochable. Cependant que dit-il ? « Pour moi, il m’importe fort peu d’être jugé par vous, ou par une juridiction humaine. Je ne me juge pas non plus moi-même, car je n’ai rien sur la conscience mais ce n’est pas pour cela que je suis justifié. Celui qui me juge c’est le Seigneur » 1 Corinthiens 4 :3. Ce n’est donc pas sa fidélité dans son ministère qui le justifie, c’est encore et toujours le Christ seul.

Selon la déclaration de Paul, nous ne sommes pas acceptés, justifiés aux yeux de Dieu parce que nous remplissons fidèlement notre devoir ou parce que nous accomplissons les oeuvres de la loi.

La loi est-elle donc mauvaise ?

La loi est-elle donc mauvaise, « La loi est-elle péché ? » et Paul veut-il nous encourager à vivre dans l’immoralité, le vice et le péché ? « Loin de là ! » Romains 7 :7. L’apôtre lui-même enseigne que « la loi est spirituelle » Romains 7 :14, « sainte juste et bonne » et que chaque commandement est aussi « saint juste et bon » Romains 7 :12.

La question à laquelle Paul répond dans l’épître aux Galates n’est pas: Est-ce bon de bien agir ? ou, Dieu veut-il que nous vivions en harmonie avec sa loi ? certainement il est bon de bien agir. Certainement la loi doit être observée. Cependant ce n’est point là le sujet traité par Paul. La question essentielle à laquelle il répond est celle-ci : comment moi, un homme ou une femme perdu et condamné, puis-je être accepté, pardonné et justifié par Dieu ?

A cette question Paul répond « nous avons cru en Christ-Jésus, afin d’être justifié par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi. » Les oeuvres de la loi peuvent êtres bonnes, accomplis pour plaire à Dieu et réalisées sous l’inspiration de bons mobiles. Mais Paul dit « que nul chair ne sera justifié par les oeuvres de la loi ».

Le fait de ne pas voler, de ne pas mentir, de ne pas transgresser le sabbat, ne justifiera jamais personne aux yeux de Dieu, car « nul chair ne sera justifié par les oeuvres de la loi ». Ce n’est pas par la voie de la loi que Dieu a prévu et voulu la justification pour l’homme pécheur et il n’y aura aucune exception à cela. « Nul chair » est-il écrit.

Le fait d’agir bien, avec fidélité, générosité et droiture, avec amour envers son prochain, que ce soit par nos propres forces ou que ce soit par un don particulier du Saint-Esprit, ne justifiera jamais personne non plus, parce que si les hommes pouvaient se justifier eux-mêmes par leur effort de vie sainte, ou leur accomplissement de la loi, la mort de Christ n’aurait pas été nécessaire.

Nul chair ne sera justifié par les oeuvres de la loi

L’apôtre Paul d’une seule déclaration rend inutile et vain tout ce que l’homme peut faire en pensant qu’il peut par ce moyen mériter le salut de Dieu et obtenir sa justice. « Nul chair » aucun homme charnel, aucun humain, homme, femme ou enfant,

« ne sera justifié par les oeuvres de la loi ». « Je ne rejette pas la grâce de Dieu; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain. » Galates 2:21

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L’épître aux Romains confirme cette vérité avec autant de puissance et de détails, « Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. » Romains 3:20 « Car nous pensons que l’homme est justifié par la foi, sans les oeuvres de la loi. » Romains 3:28 « Et à celui qui ne fait point d’oeuvre, mais qui croit en celui qui justifie l’impie, sa foi lui est imputée à justice. De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les oeuvres:. » Romains 4:5,6.

Si donc notre vie était la plus sainte possible, à nos propres yeux ou à ceux de nos semblables, si même notre caractère, par l’action de l’Esprit saint, était le plus parfait possible, ce n’est pas pour autant à cause de cela que nous serions considérés et vus comme justes aux yeux de Dieu.

Paul comprenait avec une profondeur admirable cette étonnante vérité qu’est la justification par la foi en Christ et c’est la raison pour laquelle toute son espérance ne reposait qu’en Christ et en lui seul. Comparée à Christ, comparé à la justice de Christ, sa vie dans sa droiture, sa fidélité, dans toute sa sainteté, « tout » ne lui paraissait que misérable ordure.

« Et même je considère tout comme une perte à cause de l’excellence de la connaissance du Christ-Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté de tout perdre, et je considère tout comme des ordures, afin de gagner Christ. Et d’être trouvé en lui, non avec une justice qui serait la mienne et qui viendrait de la loi, mais avec la justice qui est obtenue par la foi en Christ, une justice provenant de Dieu et fondée sur la foi. » Philippiens 3:8,9

Comme cela est étonnant, fascinant et merveilleux à la foi. Seul Christ, seule la justice de Christ faisait la joie et l’admiration de ce si grand apôtre, au point qu’il s’en oubliait lui-même, oubliait sa propre justice et sa propre sainteté.

» … nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d’être justifiés par la foi en Christ et non par les oeuvres de la loi, … «. Galates 2:16

Justifié devant Dieu

Cher ami lecteur, lorsque l’on parle du salut de l’homme, de la justification, de la manière dont nous sommes reçus, acceptés et pardonné par Dieu, il n’y a qu’une seule personne qui compte c’est la personne de christ. Christ est « le joyau », « la perle de grand prix », « le trésor caché », « le bien aimé », « le désiré des nations ». « Le salut ne se trouve en aucun autre, » qu’en Christ « car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions êtres  sauvés. » Actes 4:12

C’est en Jésus-Christ seul que réside le salut. C’est par son sang que la voie du salut nous est ouverte. C’est à cause de ses mérites que nous sommes acceptés, pardonnés par Dieu et qu’il nous déclare, nous considère et nous reçoit comme juste. C’est encore à cause de l’intercession du Christ que nos péchés nous sont pardonnés, Que nous sommes sanctifiés et demeurons dans la communion de Dieu.

Le salut n’est pas distinct de Christ

En fait, le salut et la vie éternelle que Christ nous accorde ne sont pas des éléments distincts de lui, séparés de lui, des entités qui deviendraient notre propriété. En fait le salut c’est Christ et Christ est le salut. La vie éternelle c’est Christ et Christ est la vie éternelle. La justice c’est Christ et Christ est la justice de Dieu. Christ est notre justice présente et future.

On peut donc comprendre cette déclaration de l’apôtre Paul « Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption » 1 Corinthiens 1:30. Voilà aussi pourquoi Jean peut écrire

« Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son fils. Celui qui a le fils à la vie, celui qui n’a pas le fils de Dieu n’a pas la vie. » 1 Jean 5:11,12

Mon ami, lorsque par la foi tu mets ta confiance dans le Christ, lorsque écoutant la bonne nouvelle de l’Evangile tu crois que Jésus-Christ a été donné par Dieu pour être ton salut, lorsque tu crois qu’il est pleinement suffisant, pleinement capable et puissant pour te sauver, toi, oui toi, pleinement et parfaitement, alors le Christ se donne à toi. Sa vie éternelle devient tienne, son salut devient tien. Crois-le ami lecteur.

Christ est tout pour nous

Lorsque nous considérons la justification, Christ est tout et nous nous ne sommes rien, n’avons rien que Dieu puisse accepter en nous hors de lui. Dans notre vie de chrétien Christ sera toujours tout, lorsque Dieu nous regarde ce qu’il veut toujours voir c’est le Christ demeurant en nous par la foi. Il est vrai que nous avons de la valeur, mais cette valeur ne se trouve qu’en lui.

Notre foi elle-même, merveilleux don que Dieu donne et suscite gracieusement en l’homme à l’ouïe de l’Evangile, n’est importante que parce que c’est le moyen qui nous permet de nous approprier Christ, « la perle de grand prix ».

La foi enserre Christ

La foi est comme une sorte de main spirituelle qui nous permet de recevoir et saisir Christ et quand il est saisi et reçu par la foi nous le possédons lui-même, nous possédons alors tout ce qu’il est Vie, Justice, Sagesse, Sanctification, etc.

Lorsque Christ habite ainsi nos coeurs par ce moyen de la foi, nous sommes alors cachés en lui, couverts par la justice qui est la sienne, sa justice. Dieu alors nous considère et reçoit aussitôt comme ses justes, non pas à cause de nous, jamais à cause de nous, mais à cause de Christ en qui nous croyons.

0606077_thumb.jpgDieu a voulu de toute éternité que le salut soit accordé à l’homme par grâce. Il a prévu que se serait son fils qui conduirait l’oeuvre du salut et rendrait son plan possible. Par le don de ce fils, son fils, son unique, l’objet de toute son affection, le salut serait étendu aux pauvres humains perdus et condamnés. Mais il faudrait que son fils se charge des fautes de tout le genre humain, qu’il meurt, soit sacrifié, que son sang coule. Se serait par ce sang, vie du Christ, vie de son fils que nous à notre tour nous pourrions être justifiés et avoir la vie.

Le prophète Esaïe, parlant du Christ déclarait :

« après les tourments de son âme, il rassasiera ses regards, par la connaissance qu’ils auront de lui, mon serviteur juste justifiera beaucoup d’hommes, il se chargera de leurs fautes. » Esaïe 53:11.

Le pécheur accepté en Christ

Lorsqu’un pécheur s’approche de Dieu, lorsqu’il met sa foi dans le sang et les mérites de jésus et qu’il demande à Dieu le pardon de ses péchés. Dieu dit alors : « C’est vrai que tu as péché, et que tu mérites la mort. Cependant j’ai déclaré ceci : j’ai « donné mon fils bien aimé afin que quiconque croit en lui ait la vie éternelle » Jean 3 :16 Puisque que tu crois ce que j’ai déclaré de mon fils, puisque tu crois que la mort et la vie de mon fils sont suffisant pour t’accorder la vie, alors je te pardonne et t’accepte comme mon propre fils. ».

Ami lecteur, la parole qui t’est présentée aujourd’hui est « l’évangile éternel ». De tous temps, dans tous les siècles des hommes, des femmes de quelques nations, de quelque niveau social l’on entendus et y ont crus. Les apôtres mêmes, hommes directement choisis par Dieu pour annoncer cette bonne nouvelle y on crut aussi. Vois donc ce qu’ils disent:

Pierre

« Le salut ne se trouve en aucun autre, car il n’y a sous le ciel aucun autre nom donné parmi les hommes, par lequel nous devions êtres sauvés. » Actes 4:12.

Paul

« Sachant que l’homme n’est pas justifié par les oeuvres de la loi, mais par la foi en Christ-Jésus, nous aussi nous avons cru en Christ-Jésus, afin d’être justifié par la foi en Christ, et non par les oeuvres de la loi, parce que nul ne sera justifié par les oeuvres de la loi » Galates 2:16.

Jean

« cela, je vous l’ai écrit afin que vous sachiez que Vous avez la vie éternelle, vous qui croyez au Fils de Dieu. » 1 Jean 5:13

Toi aussi, puisses-tu croire avec ces hommes de Dieu que Jésus-Christ est suffisant, capable de te sauver pleinement et parfaitement. Puisses-tu toi aussi croire, qu’à cause de Jésus, Dieu te pardonne de toutes tes fautes, te considère et te reçoit comme son enfant.

» Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi? » Galates 3:2 «…et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. » Galates 3:14.

 

Dès que la miséricorde et la grâce de Dieu sont si abondamment prêchées, les raisonnements charnels ne tardent pas à se réveiller et affluent de toutes parts. C’est malheureusement inévitable d’ailleurs.

« On enseigne que les hommes ne doivent rien faire du tout pour
obtenir le salut et le Saint-Esprit, sinon d’entendre et de croire l’Evangile. C’est mépriser Dieu, c’est rendre les hommes sur d’eux, fainéants, les endormir. Ils se relâchent et ne font plus rien de bon.
Ce n’est pas une bonne chose que d’enseigner cela. Ce n’est pas la vérité. Il faut presser les hommes de travailler, de transpirer, de s’exercer à la justice et alors Dieu récompensera leurs efforts en leur accordant ses dons. »

Mais il faudrait supprimer Paul qui dit

« Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? » « … et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. » Galates 3:14

Ces versets sont absolument clairs pour ceux qui savent lire et veulent bien lire de leurs yeux ce que dit simplement la bible. Ce n’est pas par nos travaux et par nos sacrifices ; ce n’est pas par la pratique d’oeuvres de lois, de coutumes ou de traditions, d’actes de piété ou de bonté, que l’on reçoit le salut et l’Esprit ; mais c’est en écoutant et en croyant l’Evangile de Christ. Et oui, ce n’est pas en oeuvrant que l’on devient un Chrétien, mais c’est en écoutant et en croyant la bonne nouvelle de l’Evangile.

Les Galates insensées

Paul n’hésite pas à traiter les Galates « d’insensés ». En considérant ce défaut des Galates, nous sommes forcé d’admettre que dans l’Eglise et chez les croyants, il subsiste encore des restes du vieil homme. ( Le saint-Esprit est Dieu, puissant au-delà de toute mesure et pourrait, si Dieu le voulait, sanctifier n’importe lequel d’entre nous instantanément, éliminant en un clin d’oeil quel que soit le défaut ou la faiblesse. Mais il n’en est rien. Dieu a voulu que la sanctification soit progressive, l’oeuvre de toute une vie. Par conséquent l’Esprit Saint n’élimine pas d’un seul coup nos anciens défauts. Il ne nous transforme pas aussitôt en hommes parfaits sous tous les aspects.

Certainement lorsqu’il passe par la conversion le colérique s’adoucit, mais bien que l’Esprit l’habite et le transforme, la tendance à la colère n’est pas pour autant totalement détruite.
Que nul d’entre nous ne pense qu’aussitôt après avoir été accepté et justifié par Dieu, il puisse être séance tenante entièrement purifié de ses anciens défauts. C’est tout au long de la vie que l’Esprit nous sanctifie et nous purifie du péché.

Si nos défauts, quels qu’ils soient, veulent prendre parfois le dessus et nous dominer, résistons par l’Esprit, et si nous tombons, car cela peut arriver, ne nous décourageons pas non plus. Mais sans cesser d’implorer jour après jour, le pardon de notre sauveur, celui qui est mort pour les pécheurs, demandons instamment à Dieu que son Esprit nous habite pleinement et nous fasse triompher de tous péchés.

« Etes-vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c’est en vain. Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? » Galates 3:3-4

Les Galates sous l’influence de l’Esprit

Dieu » dit Paul « ne vous a pas donné pour une fois seulement l’Esprit. Mais, puissant comme il l’est, a toujours su renouveler et augmenter en vous les dons de son Esprit. »

 « Celui qui vous accorde l’Esprit et qui opère des miracles parmi vous… » Galates 3:5 Paul nous révèle ici que les Galates avaient fait de profondes expériences sous l’inspiration de l’Esprit, ils avaient même pu accomplir des miracles.

Le Saint-Esprit, car c’est son rôle, avait produit en eux les fruits de la foi. Faisons bien attention. La bonne nouvelle du salut par la foi en Christ n’est pas un message vide et sans puissance.

Par la prédication du Christ comme unique sauveur, Dieu ne fait pas seulement que l’on « croit », mais il fait aussi que l’on « vit » selon l’Evangile.

Produisant en l’homme « vouloir et le faire selon son bon plaisir » Philippiens 2 :13 Dieu fait en sorte que la foi porte beaucoup de fruits à la gloire de Christ. L’évangile est toujours en effet l’extraordinaire « Puissance de Dieu » pour le salut complet, parfait et total de quiconque croit.

Celui qui croit reçoit de Dieu la puissance absolument nécessaire, réelle et efficace de l’Esprit. Une puissance phénoménale galvanise l’être tout entier du croyant aussi faible qu’il puisse se voir et lui donne ainsi de vivre en honorant l’Evangile du Christ à la gloire de Dieu.

Par la puissance de l’Esprit, puissance qui est donnée lorsque l’on croit en Christ:

  • l’avare trouve la force d’être généreux.
  • L’adultère trouve le pouvoir de devenir fidèle.
  • Le négligent la puissance d’être sérieux.
  • Le colérique devient plus doux.
  • L’impatient apprend la patience.
  • Le rancunier trouve le pouvoir de pardonner.
  • L’homme devient capable de supporter les faiblesses et défauts de son prochain.

Par la puissance et l’action permanentes de l’Esprit, puissance qui est donnée lorsque l’on croit en Christ, l’homme apprend à aimer Dieu et son prochain. Cela est réellement stupéfiant, mais c’est bien ce que dit l’apôtre. « Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? » Galates 3:5

Les Galates pouvait-ils réfuter l’argumentation de l’apôtre ? On en doute, celui-ci s’adressait à leur conscience même, aussi étaient-ils obligés de reconnaître qu’il disait vrai. Ils devaient reconnaître qu’ils avaient cru et qu’en croyant ils avaient reçu le Saint-Esprit et été rendus capables d’accomplir des miracles.

Faisons toutefois bien attention, les fruits de l’Esprit qui sont produis en nous sont de très bonnes choses car « ce que Dieu veut c’est votre sanctification »13. Et par eux nous glorifions Dieu aux yeux de ceux qui nous entourent. Mais nos actions aussi bonnes et inspirées qu’elles soient ne sont pas « les causes» de notre salut. Nous sommes acceptés, justifiés et sauvés par Dieu uniquement à cause de Christ en qui nous croyons.

Les Galates passent de l’Esprit à la chair

« Etes-vous tellement dépourvus de sens? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? » Galates 3:3 Les Galates étaient passés par l’expérience de la nouvelle naissance telle que le décrivit Jésus à Nicodème. Paul leur rappelle qu’ils avaient « commencé par l’Esprit » leur vie Chrétienne. Ils avaient donc expérimenté le pouvoir du Saint-Esprit. Le Saint-Esprit avait fait naître en eux une vie nouvelle. Le Saint-Esprit avait été le départ, la source, l’essence même de leur vie spirituelle et chrétienne.

« Galates insensés », sous-entend Paul, « sans bon sens, sans compréhension, sans intelligence. Vous n’avez même pas été capable de commencer votre vie chrétienne, mais maintenant vous voulez achever par vos propres forces votre sanctification !? « vous n’avez pas été capable de mettre un pied devant l’autre, mais vous pensez que vous avez assez de force pour gagner la course chrétienne !? »

Beaucoup de croyants sincères qui ont été touchés, réveillés et mis au monde par l’Esprit de Dieu, qui sont nés de nouveau, font la même expérience que les Galates. Ils se disent: « Maintenant que j’ai été accepté, justifié par Dieu, c’est à moi d’achever la course. C’est à moi de faire en sorte que mon caractère soit parfait et que Dieu continu de m’accepter. Dieu a déjà fait sa part, c’est maintenant à moi de faire la mienne. Sinon s’en est fini de Moi, fini de mon salut. »

En d’autre terme Dieu m’a justifié, il a fait sa part, c’est à moi de me sanctifier, c’est à moi de faire ma part pour que je reste sauvé. Quelle lamentable compréhension de la sanctification. Nous fondons, conditionnons ainsi la continuité de notre acceptation et salut sur notre obéissance, sur notre sanctification, sur la perfection de notre caractère. Quel subtil et terrible piège.

Cause et conséquences du salut

La sanctification et la marche chrétienne sont bien sûr voulues et exigés par Dieu. L’obéissance à la loi de Dieu, la marche chrétienne dans l’amour pour Dieu et les hommes, sont des choses excellentes et demandées par Dieu, mais elles ne sont pas la cause de notre salut. Elles sont le résultat et la conséquence permanente de la foi en Christ, elles sont le résultat et la conséquence de l’action permanente de l’Esprit.

La seule cause de notre salut reste Jésus-Christ, lorsque l’on croit en lui. Il en sera toujours ainsi, à jamais et pour toujours. Personne ne sera jamais sauvé à cause de sa sanctification, à cause de sa marche chrétienne dans l’amour, à cause de son caractère parfait.

Mais tous ceux qui mettront leur foi en Christ, qui le prendront comme leur sauveur, tous ceux là seront sauvés. C’est là le message de la Bible. « Selon qu’il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus » Romains 9:33.« Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. Car c’est en croyant du coeur qu’on parvient à la justice, et c’est en confessant de la bouche qu’on parvient au salut, selon ce que dit l’Ecriture: Quiconque croit en lui ne sera point confus » Romains 10:9-11 c’est-à-dire ne croira pas en vain, ne sera pas déçu dans sa foi, n’aura pas honte lorsqu’il sera face au tribunal divin, n’espérera pas en vain.

Si nous croyons, Dieu nous accepte. Ne le promet-il pas partout dans les saintes Ecritures ? « Jésus a fait encore, en présence de ses disciples, beaucoup d’autres miracles, qui ne sont pas écrits dans ce livre. Mais ces choses ont été écrites afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu’en croyant vous ayez la vie en son nom » Jean 20:30-31.

Dieu nous justifie pour l’amour et à cause de Christ en qui nous croyons. Et tant que nous demeurons par la foi en Jésus nous restons sauvés, et certainement nous porteront des fruits agréables aux yeux de Dieu car l’Esprit est assez puissant pour produire en nous « vouloir et faire » selon le bon plaisir de Dieu.

À cause de, Jésus-Christ dans lequel le croyant croit, l’Esprit lui est donné, et sa vie sera rendue conforme à la volonté de Dieu révélée dans sa parole ainsi que l’assure Paul « Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous cette bonne oeuvre la rendra parfaite pour le jour de Jésus-Christ. » Philipiens 1:6

Alors ami lecteur, les péchés et défauts que nous voyons subsister en nous ne doivent pas nous décourager, nous faire perdre confiance en Jésus-Christ, même s’ils sont graves.

Paul nous assure que Dieu achèvera en nous le travail qu’il a commencé. Dieu ne ment jamais. Certainement il le fera. Mais faisons attention chaque chose se fait en son temps et en son ordre.

Ce n’est pas parce que le travail est parfaitement achevé que Dieu nous accepte, nous déclare juste et que nous sauvant, il nous considère comme ses héritiers.

Si Dieu nous acceptait, s’il nous sauvait seulement au moment où le travail de sanctification était achevé. On pourrait alors dire que c’est le résultat de la sanctification de notre caractère qui nous sauve. Mais cela est contraire aux nombreuses et claires déclarations de l’Ecriture.

Dieu nous accepte au départ, Il nous pardonne, nous justifie et nous sauve au départ, à cause du Christ parce que nous croyons en Christ. D’ailleurs c’est Dieu qui nous appelle, nous attire à lui par son amour sans limite. La foi qui naît en nous en réponse à la bonne nouvelle de son merveilleux Evangile n’est autre que l’effet de sa grâce dans nos coeurs.

Ensuite cela lui est agréable et bon que le travail de sanctification commencé en nous s’achève. Et c’est là ce que son Esprit fait et fera en nous si nous ne nous y opposons pas, car lui seul aussi en est capable. C’est encore là le chef d’oeuvre de ce créateur si merveilleux.

Oh Oui, Bénis soit ce Dieu si merveilleux pour son salut parfait, complet et total. Que toutes louanges lui reviennent, toutes gloires et tout honneur à lui seul et pour l’Eternité.

» Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? » Galates 3:5 «.

Justes d’une justice acceptée par Dieu.

Ami lecteur nous avons vu avec Paul de quelle manière nous pouvons êtres justes d’une justice acceptée par Dieu. Nous avons vu que la justice et le salut ne viennent pas de nous-même, de nos efforts, ou de notre observation de lois et de traditions religieuses. Le témoignage biblique est formel, La justice et le salut ne viennent à nous que par le Christ, et cela lorsque l’on croit en lui. Après avoir raconté

son expérience avec Pierre, Paul s’adresse maintenant directement aux Galates :

« O Galates, dépourvus de sens! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié ?

Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ?

Etes-vous tellement dépourvus de sens? Après avoir commencé par l’Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ? Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c’est en vain. Galates 3:1-4

Celui qui vous accorde l’Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les oeuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ? » Galates 3:5

« Galates insensés, dit Paul, comment avez-vous pu vous détourner si aisément de l’évangile ? comment avez-vous pu vous laisser ainsi sottement trompé ? Ne vous avais-je pas enseigné Jésus-Christ crucifié avec tout le soin possible ? malgré l’infirmité de ma « chair, vous n’avez témoigné » à mon égard « ni mépris ni dégoût; vous m’avez, au contraire, reçu comme un ange de Dieu, comme Jésus-Christ » Galates 4:14. comment pouvez-vous donc vous détourner de l’Evangile que je vous ai transmis et que vous aviez reçu pour passer si vite à un autre Evangile? Qui donc sont ceux qui ont pu vous fasciner de la sorte? »

Par la foi ou par les oeuvres de la loi?

L’apôtre dont l’unique désire est de ramener les Galates à la foi véritable et au pur Evangile continue: « Voici seulement ce que je veux apprendre de vous: Est-ce par les oeuvres de la loi que vous avez reçu l’Esprit, ou par la prédication de la foi ? » Galates 3:2

La question principale posée par l’apôtre est celle-ci :

  • Comment les Galates avaient-ils reçu l’Esprit ?
  • Etait-ce par leur pratique des » oeuvres de la loi «,
  • Ou était-ce par » la prédication de la foi ? «

« Répondez-moi Galates » pourrait dire l’apôtre, « vous aviez reçu le Saint-Esprit, n’est-ce pas ? vous vous en souvenez ? Vous rappelez-vous donc comment vous l’aviez reçu, ? Vous rappelez vous ce que vous aviez fait pour cela ?

Paul est-il donc ignorant ? et souhaite-il être instruit par les Galates sur le moyen de recevoir le saint-Esprit ? en réalité non. Il donnera d’ailleurs lui-même la réponse à la question qu’il pose: « … et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. » Galates 3:14

« Voici seulement ce que je veux apprendre de vous » avait-il dit aux Galates. Il veut que les Galates parviennent d’eux-mêmes, en se référant à leur propre expérience chrétienne, à la seule vérité possible.

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On vous a bien enseigné « les oeuvres de la loi », mais dites- moi : Quelqu’un a-t-il jamais appris que le Saint-Esprit soit descendu sur l’Eglise par l’enseignement des « oeuvres de la loi » ? En plus, vous n’êtes pas simplement restés dans l’inaction, à entendre l’enseignement des « oeuvres de la loi », mais vous vous êtes efforcés avec peine, de l’observer et de le mettre en pratique. C’est surtout à ce moment-là que vous auriez dû recevoir l’Esprit, alors que vous étiez en pleine action, et que vous pratiquiez avec zèle les « oeuvres de la loi » ! Mais cela est-il arrivé ? en réalité, non, jamais ! »

« Mais alors que vous écoutiez encore « la prédication de la foi », avant même que vous ayez accompli de bonnes oeuvres, vous avez reçu le Saint-Esprit. Et pourquoi cela ? Et bien parce que vous croyiez l’Evangile que je vous annonçais.»

C’est bien la une vérité étonnante, réellement surprenante mais c’est bien ce qu’enseigne l’apôtre et qu’il rappelle aux Galates. Ils avaient reçu l’Esprit par la simple « prédication de la foi » et non par la pratique des « oeuvres de la loi ». « … et que nous reçussions par la foi l’Esprit qui avait été promis. » Galates 3:14

Le don du Saint-Esprit par la foi

Le livre des actes, en accord avec l’épître aux Galates, nous transmet le même enseignement. A la seule parole des apôtres, de Pierre, de Paul, le Saint-Esprit descendait sur ceux qui simplement écoutaient. Et qu’écoutaient-ils : la bonne nouvelle du salut par la foi en Jésus, la justification par la foi en Christ seul. Et le miracle s’accomplissait. Ceux qui simplement écoutaient et croyaient recevaient le Saint-Esprit avec ses dons.

Voyez-vous combien est précieux cet Evangile du Christ ? c’est une bonne et joyeuse nouvelle pour tous les perdus. Un message plein de saveur et d’espérance, plein de douceur, de vie et de puissance. C’est la « puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit » Romain 1:16 , homme, femme ou enfant.

Simplement en recevant l’Evangile dans le coeur avec foi, le Saint- Esprit est donné. Il est donné avant même que l’on ait accompli de bonnes actions. C’est d’ailleurs logique et compréhensible, car c’est la puissance de l’Esprit de Dieu qui recrée l’homme et de charnel le rend spirituel, capable d’accomplir le bien auquel Dieu prend plaisir. « Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions. » Éphésiens 2:10

Par contre, sous-entend Paul, même lorsque les Galates s’efforçaient de pratiquer les « oeuvres de la loi », leur pratique de la loi ne leur a jamais procuré le Saint-Esprit.

L’homme peut bien faire tout ce qu’il peut. Il peut s’efforcer d’avoir du zèle, il peut s’efforcer d’être agréable à Dieu en accomplissant les « oeuvres de la loi » ou toutes les traditions de sa religion, pèlerinage, jeunes, prières, sacrifices et autres. Cependant s’il le fait pour espérer « acquérir », « gagner », « mériter » ou « acheter » la justice de Dieu et recevoir son Saint-Esprit, C’est en vain qu’il travaille et se fatigue. Ce n’est pas ainsi qu’il sera juste de la justice de Dieu. Et ce n’est pas non plus par cette voie qu’il recevra le Saint-Esprit de Dieu.

Bien sûr celui qui pense obtenir le salut de Dieu et son Saint-Esprit par la pratique d’oeuvres de lois ou de traditions pourra toujours persévérer s’il y tien, et aussi longtemps qu’il le voudra. Cependant, c’est le fruit de sa propre pensée ou imagination qui l’amène à croire qu’il recevra par ce moyen la justice de Dieu et son Esprit. Car Dieu n’a point promis dans les Saintes Ecritures d’accorder le salut et la justice à l’homme coupable de cette manière. L’homme qui choisit cette voie de labeur doit savoir qu’il se place lui même dans la même impossibilité que les Juifs du temps de Paul.

« Que dirons-nous donc ? Les païens, qui ne cherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi, tandis qu’Israël, qui cherchait une loi de justice, n’est pas parvenu à cette loi. Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherchée, non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés contre la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit: Voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement Et un rocher de scandale, Et celui qui croit en lui ne sera point confus. » Romains 8:30-33

 

Espérant toujours ramener les Galates à la foi seule en Christ, Paul mettra en évidence l’exemple du patriarche Abraham, parfait modèle de justification par la foi, et démontrera que ceux qui ont la foi suivent son exemple.

La foi d’Abraham donne gloire à Dieu

« Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham. Aussi l’Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham:

Toutes les nations seront bénies en toi ! de sortes que ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham le croyant. Galates 3:6-8

Paul, établissant un parallèle plus développé de ce passage dans l’épître aux Romains Romains 4:17-22, nous révèle que « face à la promesse de Dieu », « Espérant contre toute espérance » Abraham « ne douta point, par incrédulité, mais fortifié, il donna gloire à Dieu ». L’apôtre nous révèle simplement que c’est à cause de sa foi qu’Abraham « donna gloire à Dieu ». La foi du patriarche honora Dieu. « C’est pourquoi cela lui fut imputé à justice ». Il fut donc, à cause de cette foi, approuvé, accepté et justifié par Dieu. Si nous devons être accepté et justifié comme Abraham l’a été il nous est donc utile de savoir ce qu’il a fait pour cela.

« Je t’ai établi père d’un grand nombre de nation » avait assuré Dieu à Abraham. Or, connaissant la situation d’Abraham on ne pourrait que sourire à l’ouie d’une pareille affirmation. En effet, au moment où elle est faite il a « près de cent ans », c’est un vieillard et son corps est « presque mourant ». Pourquoi donc dire à ce vieillard usé par les années : « Je t’ai établi père d’un grand nombre de nation » ? Pourquoi le torturer davantage en créant dans son cœur, d’irréalisables et vains espoirs ?

En outre, Sarah sa femme par qui doit s’accomplir la promesse est elle aussi fort âgée. En ce qui la concerne tout projet d’enfantement est absolument inconcevable, sans espoir et voué à l’échec. Car non seulement Sarah est depuis toujours totalement stérile, mais son « sein maternel » est simplement « mort », son utérus est médicalement hors d’état d’usage. néanmoins, non seulement Dieu assure à Abraham qu’il est déjà « père » à ses yeux, mais encore père d’un « grand nombre de nation ».
L’on peut donc comprendre d’un point de vue humain que cette promesse, ce projet de Dieu est simplement irraisonnable, irréalisable, un projet fou. Cependant Dieu déclare positivement « Je t’ai établi père d’un grand nombre de nation ». Qu’y a-t-il, de plus extraordinaire que ce que Dieu déclare à ce vieillard de cent ans ? Il faudrait être fou pour le croire. Or l’apôtre déclare qu’« Abraham crut Dieu. ». Abraham est-il donc fou ? Loin de là. Le patriarche n’est ni sot, ni fou, ni aveugle, il voit bien que Sara et lui sont deux vieillards, car dit Paul. « Il considéra son corps presque mourant, puisqu’il avait près de cent ans, et le sein maternel de Sara déjà atteint par la mort. »

Combat formidable entre la foi et le doute.

En cet homme de même nature que nous se livre sans doute un combat formidable entre la foi et le doute. On entrevoit entre les lignes cette terrible lutte intérieur

« Espérant contre toute espérance, il crut ».

En effet il n’était vraiment pas naturel d’ajouter foi à la déclaration divine. L’intelligence d’Abraham, son bon sens, ses raisonnements étaient sûrement les premiers à combattre en lui contre la foi dans la parole de Dieu pour l’amener à douter:

« C’est complètement absurde, ridicule, impossible que Sara, qui non seulement est âgée mais depuis toujours stérile puisse enfanter un fils. Non ! Non !, on ne peut croire cela. C’est impossible. Qui a jamais vu pareille chose ? Dieu pourrait-il réellement accomplir un tel miracle ? Et même s’il en est capable, il peut fort bien changer d’avis, il peu fort bien revenir sur sa parole. Il pourrait bien trouver une raison valable pour ne plus accomplir ce qu’il a dit. »

Mais l’apôtre nous apprend qu’Abraham résiste, il tient bon et persiste à croire. Ainsi, « face à la promesse de Dieu il ne douta point, par incrédulité, mais fortifié, il donna gloire à Dieu ». Qui donc si ce n’est Dieu lui-même qui fortifiait Abraham afin qu’il tienne bon dans la foi ?

« Non », se disait-il repoussant les tentations d’incrédulité, « je ne dois pas douter de Dieu. Il est capable d’accomplir la promesse qu’il m’a faite. Il est suffisamment puissant pour cela. Oui Dieu accomplira sûrement sa promesse. Je ne saurais dire quand, mais je dois croire qu’il le fera. Je dois croire qu’Il ne reviendra pas sur sa parole. Il n’est pas un homme pour mentir et changer d’avis. Il est fidèle, on peut vraiment et toujours compter sur lui. »

Ainsi Abraham était « pleinement convaincu de ceci, ce que Dieu a promis, il a aussi la puissance de l’accomplir ». Quelle foi en Dieu, quelle foi extraordinaire que celle de cet homme, foi qui croit en l’impossible, foi qui résiste en dépit des doutes, et s’accroche désespérément en la sure et immuable parole divine.

Abraham crut Dieu » et « cela lui fut compté comme justice

« Ainsi, Abraham crut Dieu » et « cela lui fut compté comme justice. » « Mais ce n’est pas à cause de lui seul qu’il est écrit que cela lui fut imputé » nous écrit l’apôtre ; « c’est encore à cause de nous, à qui cela sera imputé, à nous qui croyons en celui qui a ressuscité des morts Jésus notre Seigneur, lequel a été livré pour nos offenses, et est ressuscité pour notre justification » Romain 4:23-25.

« Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole ». Actes 10:44.

 

Le livre des actes tout entier présente, avec insistance, cette étonnante réalité. Ce livre ne fait qu’enseigner que le Saint-Esprit n’est pas donné parce que l’on pratique les oeuvres de la loi, mais lorsqu’on écoute l’Evangile du Christ et qu’on croit le message qu’il annonce.

Corneille et sa piété

En Actes dix on ne tarie pas d’éloges envers le centenier Corneille pour les bonnes oeuvres et le bien qu’il accomplit. « Cet homme était pieux

et craignait Dieu, avec toute sa maison; il faisait beaucoup d’aumônes au peuple, et priait Dieu continuellement » Actes 10:2. Un ange ira jusqu’à lui dire « Tes prières et tes aumônes sont montées devant Dieu, et il s’en est souvenu » Actes 10:4.

Mais, surprise, au lieu de le récompenser en lui accordant salut et Saint-Esprit, l’ange lui déclare « Envoie maintenant des hommes à Joppé, et fais venir Simon, surnommé Pierre; » Actes 10:5 Pourquoi donc ? Que lui manque -t-il encore ?

Pierre prêche le salut par la foi en Christ

Pierre arrive donc, trouve quelques personnes réunies et commence son discours Actes 10 :34-42. Jusque-là rien ne se passe. Mais Lorsqu’il prononce la phrase suivante

« Tous les prophètes rendent de lui le témoignage que quiconque croit en lui reçoit par son nom le pardon des péchés » Actes 10 :43.

Quelque chose de tout à fait surprenant va se passer.

« Comme Pierre prononçait encore ces mots, le Saint-Esprit descendit sur tous ceux qui écoutaient la parole » Actes 10 :44.

Corneille n’a pas reçu le Saint-Esprit par ses aumônes

Ce récit du livre des actes nous révèle que ce n’est pas par les aumônes qu’il donne généreusement que Corneille va recevoir le Saint-Esprit. Mais c’est alors que Pierre ouvrant la bouche annonce le pardon et le salut par la foi en Christ que le Saint-Esprit descend sur Corneille et sur tous ceux qui présents « écoutaient » avec foi « la parole » de l’Evangile.

« Les fidèles circoncis qui étaient venus avec Pierre furent étonnés de ce que le don du Saint-Esprit était aussi répandu sur les païens » Actes 10 :45.

N’est-ce pas réellement surprenant, étonnant ? difficile à croire ? On a de la peine à croire que le Saint-Esprit nous soit donné seulement en écoutant et en croyant la parole de l’Evangile. On a de la peine à comprendre que Dieu n’exige rien d’autre de nous que de renoncer à nos labeurs et de ne rien faire d’autre, que d’entendre et de croire l’Evangile. L’intelligence de l’homme, le coeur humain naturel a du mal à admettre une pareille vérité, et hélas parfois, ne voulant pas croire il se ferme lui-même à la foi. De façon naturelle, automatique, il résiste à croire que le Saint-Esprit soit donné seulement en écoutant et en croyant l’Evangile. Doutant d’une telle réalité il se raisonne ainsi en lui même :

« C’est une grande chose que mes péchés soient pardonnés et que je sois libéré du péché. Mais recevoir le don du Saint-Esprit, c’est le don par excellence. Il faut donc que j’agisse. Il faut donc que je fasse pour Dieu quelque chose de grand, que j’arrive à un très haut niveau de performance, de sainteté et de perfection spirituelle, alors en retour Dieu me donnera l’Esprit Saint avec ses dons merveilleux.»

Lorsque l’homme entend : « Tu ne peux rien faire pour obtenir le pardon de tes péchés, tu ne peux rien faire pour obtenir le don du Saint-Esprit. Tu dois simplement écouter l’Evangile et croire en Jésus le fils de Dieu » il se dresse et riposte avec véhémence : « Quoi ! tu rabaisses le pardon des péchés et le don du Saint-Esprit ». Quelle tristesse, C’est hélas la gratuité du don et sa grandeur qui font qu’il n’est pas apprécié.

Répugnance de l’homme à recevoir gratuitement les dons de Dieu

La vérité est que L’homme ( souvent inconsciemment ) répugne à recevoir gratuitement quelque chose de Dieu. C’est là un fait déconcertant. Il veut toujours « acheter » les grâces de Dieu, son salut et ses dons. Il veut les « mériter », les « gagner » par sa bonne conduite. Il veut toujours proposer et conclure avec Dieu un marché qu’il pense être capable de tenir :

« Seigneur, je te donne le maximum d’obéissances possible. je m’efforce de faire de mon mieux. J’observe tous les commandements et toutes les traditions de ma religion, pèlerinages, prières nombreuses, jeunes, abstinences, etc…. Je travail dure, sincèrement, avec beaucoup de zèle. J’espère que tu accepteras mes sacrifices et tiendra compte de mes efforts et qu’en retour tu m’accorderas de ton Esprit Saint et une place dans ton paradis. »

Mais ami lecteur, il faut que tu le saches : – le salut, la vie Eternelle, le don du Saint-Esprit, ainsi que toutes les grâces divines, te sont donnés, oui simplement donnés, et gratuitement, lorsque tu crois dans le Christ, et cela malgré tes imperfections et tes péchés et bien que tu penses ne point les mériter.

Il n’est point besoin de se martyriser mentalement pour recevoir ces dons. Il suffit de lire ou d’entendre l’Evangile du Christ et de croire les paroles que Dieu nous adresse. Il te faut penser ami lecteur que cela plaît à Dieu de t’accorder ses dons si gratuitement, et à toi qui t’en penses indigne. Si Dieu fait des cadeaux c’est que lui le veut, c’est que lui le désir, c’est que lui en prend l’initiative, c’est que lui veut donner, et non pas nous qui sommes dignes et méritons de recevoir.

Ne regardons donc point à nous-mêmes, à nos péchés, ni à notre indignité, mais regardons à Christ, Croyons en lui, croyons dans sa vie vécue par amour pour nous, croyons dans sa mort subie aussi par amour pour nous, et dans sa résurrection encore et toujours pour nous. Croyons dans le fils de Dieu comme notre unique salut et sauveur et accueillons avec joie le Saint-Esprit qu’il nous offre si gracieusement.

» Reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham » Galates 3:7.

 

Tous les croyants passent aussi par de semblables expériences. Ils doivent parfois soutenir une lutte intérieure ardue et épuisante pour persister à croire dans les promesses de Dieu qui souvent tardent et paraissent ne jamais devoir se réaliser. Combien d’ailleurs ne persiste pas déchoient de la foi, sombrent dans le découragement et renient un Dieu qu’ils imaginent insensible à leur besoin. 

Il n’est pas si aisé de croire ou d’exercer la foi

En vérité il n’est pas si aisé que cela de croire ou d’exercer la foi. Tous les véritables croyants le savent bien. Et l’on peut ainsi comprendre le cri de ce père désespéré : « Je crois ! viens au secours de mon incrédulité ! » Marc 9 :24. Le croyant doit aussi lutter pour encore et toujours croire qu’il est sauvé seulement par la seule foi en Christ et que c’est aussi par cette même foi qu’il demeure sauvé. Mais en cela, ils sont les vrais fils d’Abraham. « Reconnaissez le donc, ceux qui ont la foi sont fils d’Abraham » Galates 3:7. Ils suivent l’exemple de leur père.

Ils doivent soutenir une dure lutte intérieure contre eux-mêmes. Une lutte contre leur raison, leur bon sens. Ils doivent toujours s’efforcer de croire en Dieu envers et contre tout, malgré les apparences contraires, malgré leur sentiment intérieur (Ce genre de pensées est courant : j’ai le « sentiment », la nette « impression » que Dieu ne m’exaucera pas. L’âme est alors abattue, attristée, découragée. Le Chrétien ne doit pas se fier à ses sentiments intérieurs qui varient et fluctuent comme les vagues de la mer. Son espérance et sa foi doivent reposer non sur lui-même et les remous intérieurs de son âme, mais sur la seule parole de Dieu qui jamais ne varie.).

Par sa foi le croyant donne gloire à Dieu

C’est de cette façon qu’il donne « gloire à Dieu » eux aussi car ils démontrent ainsi qu’ils préfèrent croire Dieu, s’appuyer sur lui, dépendre de lui, plutôt que de se croire eux-mêmes, de s’appuyer sur leur raisonnement, ou de dépendre de leurs sentiments.

Les incrédules par manque de foi déshonore Dieu

Par contre, les incrédules qui manquent de foi, qui ne veulent pas faire confiance à l’Evangile, qui ne croient pas que Christ est suffisant chaque jour pour leur salut font inévitablement beaucoup de choses: Ils prient, ils jeûnent, Ils font de longs pèlerinages, ils font toutes sortent d’oeuvres afin « d’ acheter » les bonnes grâces de Dieu.

Ils s’imposent une vie chrétienne difficile d’où toute joie durable est absente, car ils pensent ne jamais avoir assez fait. Par toutes ces choses qu’ils font, ils imaginent, ils supposent que le ciel sera content. Ils supposent qu’ils se rendront Dieu favorable. Ils supposent que de cette façon ils vont mériter, être un peu plus digne que Dieu leur accorde sa grâce.

Mais il n’y a là que supposition, qu’imagination de l’esprit. N’était-ce pas cette vaine supposition qui poussait le pharisien de Luc 18:9-12 à croire que Dieu prenait plaisir à sa vie qu’il croyait sainte et à ses œuvres excellentes à ses propres yeux ?

Ces personnes ne rendent aucunement gloire à Dieu. En réalité si l’on y réfléchit bien, Elles ne pensent pas au fond de leur âme que Dieu soit miséricordieux, bon, compatissant, fidèle à ses promesses. Elles pensent, sans même s’en rendre compte que Dieu est un juge sans pitié, impitoyable, inflexible et en colère. Un dur juge qu’il faut se rendre favorable par le plus grand nombre d’oeuvres et de travail possible. Sans en êtres conscients, ces personnes ne font ainsi que mépriser Dieu.

Leur attitude montre qu’elles lui disent:

« Oh Dieu, non tu n’es pas miséricordieux, tu ne fais pas grâce et tu n’es pas bon. Tu dis que tu « a tant aimé le monde » que tu a donné ton « Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. » Jean 3:16 . Si j’ai bien compris, il faudrait seulement que je croie en ton fils pour avoir la vie, mais est-ce bien vrai ? Non ! non ! Qui peut croire que cela puisse suffire ? Je ne crois pas que cette parole soit vraiment sérieuse. Il faut au contraire, pour que je mérite ta grâce, que je fasse beaucoup de choses afin de te plaire, et pas simplement de croire. »

Refusant d’avoir confiance en ce que Dieu leur dit dans l’Evangile de Christ, elles préfèrent avoir confiance en elles-mêmes, en ce qu’elles pensent, ce qu’elles imaginent elles-mêmes. N’est-ce pas là déshonorer Dieu et le prendre pour un plaisantin, un menteur ?

Puisque ces personnes ne croient pas que Dieu les sauve par la foi en Christ, elles tentent de lui plaire par un autre moyen et de se sauver elles-mêmes par ce moyen. Elles choisissent alors les services et les oeuvres qui leur plaisent et elles rêvent que Dieu y prend plaisir et qu’en retour elles recevront de lui un bon et large salaire. « Je jeûne deux fois la semaine, je donne la dîme de tous mes revenus. » Tel était le rêve du pharisien de Luc 18:9-12.

Mais voilà ce que leur dit Jésus-Christ :

« Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie Eternelle. Ce sont elles qui rendent témoignages de moi. Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » Jean 5:39,40. « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il serait mort. Et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Jean 11:25,26

Mon voeu pour toi cher lecteur, c’est que tu restes tranquille, que tu écoutes et crois sincèrement dans ton coeur la parole de l’Evangile. Car dit l’apôtre :

« ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham le croyant. » Galates 3:9

Et Quelle bénédiction reçoivent-ils ? Ils sont justifiés de la justice de Dieu, reçus, acceptés, pardonnés, et adoptés par Dieu. Paul déclare en effet que « l’Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : toutes les nations de la terre seront bénies en toi » Galates 3:8

Voila ici ce que l’apôtre appelle la « bonne nouvelle », facile à dire et simple à comprendre : ceux qui croient seront justifiés ; « Ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham le croyant. »

Sous la malédiction

 

Le sort de ceux qui croient nous est clairement indiqué mais que deviennent les autres personnes ? celles qui dépendent des oeuvres de loi pour être juste, que leur arrive-t-il ?

Paul répond invariablement:

« Tous ceux en effet qui dépendent des oeuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit, maudis soit quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique. » Galates 3 :10

Et bien ceux qui, incrédules s’appuient sur eux-mêmes et sur leurs travaux astreignant en vu de mériter et d’acheter le salut sont simplement «sous la malédiction». Paul affirme clairement qu’elles « sont sous la malédiction », maudites, séparées de Dieu.

Les Israélites du temps de Paul

Comme c’est triste et lamentable, mais c’est la vérité. C’est hélas cette voie de malédiction que les Israélites du temps de Paul avaient obstinément choisie.

« Que diront-nous donc ? les païens, qui ne recherchaient pas la justice, ont obtenu la justice, la justice qui vient de la foi, Tandis qu’Israël qui, n’est pas parvenu à cette loi. Pourquoi ? Parce qu’Israël l’a cherché non par la foi, mais comme provenant des oeuvres. Ils se sont heurtés à la pierre d’achoppement, selon qu’il est écrit, voici, je mets en Sion une pierre d’achoppement et un rocher de scandale, et celui qui croit en lui ne sera pas confus. » Romain 9 :30-33

Plusieurs personnes suivent les traces des Israélites du temps de Paul. Elles s’attachent aux lois de Dieu, recherchant en elle une loi qui donne la justice. Elles s’attachent de même aux règles, observances et traditions de leur congrégations religieuse, les admirent, les exaltent et s’efforcent de les observer en vue d’obtenir et de conserver leur propre justice. Leur sort final sera le même que ceux des Israélites contemporains de Paul. Elles se heurteront « à la pierre d’achoppement ».

La loi de Dieu est-elle sans valeur, abolie ?

Paul veut-il nous faire comprendre que la loi de Dieu serait sans valeur, abolie comme plusieurs le prétendent ? Certainement pas. Il déclare lui-même « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon » Romains 7:12 ; « La circoncision n’est rien, et l’incirconcision n’est rien, mais l’observation des commandements de Dieu est tout » 1 Corinthiens 7:19 ; « Anéantissons-nous donc la loi par la foi ? Loin de là ! Au contraire, nous confirmons la loi » Romains 3:31.

Ainsi, ce n’est pas par le fait d’honorer la loi édictée par Dieu qui est l’erreur, Mais c’est de rechercher la justice par la loi, et non par la foi en Christ. Voilà l’erreur fatale. C’est aussi de croire que notre tentative d’observation des lois divines nous rendra un jour juste aux yeux de Dieu. Paul est catégorique et irréfutable sur ce point : « Tous ceux en effet qui dépendent des oeuvres de la loi sont sous la malédiction » Galates 3:10.

«Car tous ceux qui s’attachent aux oeuvres de la loi sont sous la malédiction; car il est écrit: Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique». Galates 3:10.

La voie de la justice par la loi

On pourrait demander à l’apôtre : « Mais Paul, pourquoi quelqu’un qui s’attache aux oeuvres de la loi peut-il être maudit ? Que fait-il de mal ? Comment peut-il être condamné alors qu’il essaye de faire de son mieux pour être juste devant Dieu en s’attachant aux oeuvres de la loi ? »

Nous répondons avec Paul : Parce qu’

« il est écrit, maudis soit quiconque n’observe pas TOUT ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique. » Galates 3 :10

Le livre de la loi demande un homme qui obéisse aux commandements non pas seulement extérieurement selon la lettre, mais aussi intérieurement du plus profond du coeur, selon l’esprit. Cette observation doit être parfaite, sans la moindre erreur, sans défaut, cela à chaque instant, chaque seconde.

La loi demande une obéissance parfaite

L’homme ne doit pas observer une partie de la loi, mais Paul dit qu’il doit observer « TOUT ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique », toute la loi, toutes ses exigences dans ses moindres détails. De plus l’observateur ne doit jamais broncher. S’il tombe et désobéit, ne serait ce qu’en pensée, par oublie, ou par négligence, il est maudit, il est condamné.

Voici la voie de la justice par la loi. Voici la seule manière de devenir juste selon la loi. C’est ce que confirme l’épître aux Romain

« En effet, Moïse définit ainsi la justice qui vient de la loi: L’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.» Romain 10 :5

Il n’est pas dit l’homme qui honorera la loi, en verra le bien fondé, ou parlera de la loi vivra par elle, mais « l’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elle. » Et la loi promet sa récompense à l’homme qui arrivera à la « mettre en pratique » parfaitement, comme elle le demande : « La vie ». « L’homme qui mettra ces choses en pratique vivra par elle. »

Des observateurs parfais de la loi

Dits-moi ami lecteur où allons-nous trouver de tels hommes qui accomplissent la loi de Dieu comme celle ci le demande ? Dans la Bible?

  • David avoue ceci : « N’entre pas en jugement avec ton serviteur Car aucun vivant n’est juste devant toi. » Psaumes 143 :2. David dit qu’il n’est pas cet homme-là.
  • Quant à Salomon, le sage des sages, il déclare : « Non, il n’y a sur la terre point d’homme juste qui fasse le bien et qui ne pèche jamais » Ecclésiaste 7:20. Salomon n’est pas cet homme-là.
  • Et ce chère apôtre Paul, ? Il déclare : « Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas » Romains 7:19. Paul non plus n’est pas cet homme-là.
  • L’apôtre de l’amour, jean, fera sans doute exception à cette règle. Il sera sûrement l’homme que nous recherchons ? Hélas lui aussi dit qu’il n’est pas cet homme-là. Et il dit bien plus. Il dit que celui qui se prétendrait un tel homme serait un beau menteur.

« Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous ». 1 Jean 1:8

On ne peut dire de personne qu’il accomplit la loi comme elle le demande. Un tel homme (mis à par le Christ) qui accomplirait ainsi la loi serait imaginaire et n’existe en vérité que dans nos pensées de perfectionnistes.

Jésus-Christ, seul, a accompli la loi

Seul Jésus-Christ, dans sa nature humaine, a accompli la loi dans son infinie profondeur, obéissant de manière absolument parfaite à la volonté du père. L’épître aux hébreux nous dit que c’est à cause de cela qu’il a pu devenir l’auteur de notre salut. Hébreux 5:8-9.

« Tous ceux en effet qui dépendent des oeuvres de la loi sont sous la malédiction, car il est écrit, maudis soit quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi pour le mettre en pratique. »

Cher lecteur, tous ceux qui espèrent un jour être sauvés à cause de ce qu’ils sont eux-mêmes, à cause de ce qu’ils font eux-mêmes, à cause de leur genre de vie, de leurs actes de piété, à cause de leur traditions religieuses, de leur observation de la loi sont «sous la malédiction».

Ainsi, toutes les nations de la terre, tous les hommes de toutes les époques, hommes, femmes, enfants, religieux ou pas, qu’ils fassent du bien ou pas sont perdus sans la Grâce de Dieu en Christ. Et tous nous demeurons éternellement perdus à moins que le Christ ne devienne nôtre unique espérance.

Ami lecteur, Jésus t’a été donné par le père pour être ton sauveur, Jésus est ton seul espoir, ta seule chance. Sans lui tu restes perdus, tu restes à jamais perdu. Car si maintenant, alors que tu continues de lire ces lignes, tu n’as toujours pas encore mis ta foi en lui, tu demeure encore à cet instant même perdu. Car

« Il n’y a de salut en aucun autre; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions êtres sauvés. »Actes 4:12 « Celui qui croit en lui n’est pas jugé. Mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du fils unique de Dieu. » 1 Jean 3:18

«Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit: Le juste vivra par la foi. Galates 3 :11».

Il suffit à l’homme de mener une vie quelque peu morale, sans tomber dans les péchés grossiers de son époque, tout en pratiquant quelques bonnes oeuvres prescrites par sa religion pour qu’il se persuade en lui même d’être juste. Que le lecteur fasse donc bien attention à la déclaration de l’apôtre: «Et que nul ne soit justifié devant Dieu«.»Devant Dieu» dit l’apôtre et non pas à nos propres yeux, car effectivement tout est là.

Fausses Illusions entretenues sur Dieu

Quelle terrible illusion de croire que Dieu prend plaisir en nous, qu’il nous accorde son salut et sa justice en retour de notre tentative d’obéissance à sa loi. N’était-ce pas pour Dieu qu’autrefois Paul lui-même, animé d’un zèle absolument extraordinaire, persécutait et décimait les Chrétiens ?

Persuadé que Dieu prenait plaisir en son zèle fou et aveugle lui accordant le salut pour prix de sa persévérance et de son observation de la loi, ne voulait-il pas rien entendre de l’Evangile de Christ ?

« Quant au zèle » déclarait-il, « persécuteur de l’Eglise; irréprochable, à l’égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains », c’est-à-dire des avantages, des points en vu du salut et d’une justice propre, « je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j’ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d’être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi ». Phillipiens 3 :6-9

A compté de sa rencontre décisive avec le Christ sur la route de Damas tout devint claire à son esprit et maintenant alors qu’il écrit aux Galates, il lui parait « évident » « que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, » «, puisqu’il est dit: Le juste vivra par la foi ». Ainsi aux yeux de Dieu, oui de Dieu « par la foi » « le juste vivra ».

Le principe de vie de la loi

« Or, la loi ne procède pas de la foi; mais elle dit: Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. Christ nous a racheté de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, Car il est écrit : Maudis est quiconque est pendu au bois. » Galates 3 :12,13

Si à l’homme « qui ne fait point d’oeuvre, mais qui croit (simplement) en celui qui justifie l’impie (le plus noir des pécheurs), sa foi lui est imputée à justice », Si la foi offre gratuitement la vie éternelle et l’héritage de la nouvelle terre, il n ‘en est pas ainsi de la loi.

Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles

A l’inverse de la foi, la loi offre bien la vie mais non pas gratuitement. Elle dit

« Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. » Romain 3:5

Le principe d’action de la loi en vu de la vie est différent de celui de la foi. La loi, émanation du caractère absolument droit et juste de Dieu, ne saurait jamais appeler le bien mal et le mal bien.

La « loi est spirituelle » en tous points parfaite et en harmonie avec Dieu « La loi » considérée dans son ensemble « est sainte, et le commandement », chaque commandement considéré individuellement « est saint, juste et bon » parfaitement adapté à la vie et au bonheur des hommes.

Les préceptes de la loi parfaitement justes, expression même du caractère de Dieu, ne sauraient jamais offrir la vie au transgresseur. Et ce n’est point parce qu’elle est mauvaise qu’elle ne lui accorde pas la vie.

Car ce qu’on attend de toute loi humaine c’est qu’elle magnifie le droit et la justice. Appellerait-on bonne, juste, une loi permettant et autorisant l’injustice à l’égard du prochain ? Certainement pas. À combien donc plus forte raison la loi de Dieu, qui, en plus d’être bonne et juste est aussi sainte et spirituelle. Serait-elle bonne et parfaite si elle accordait la vie au transgresseur ?

« En effet Moise écrit à propos de la justice qui vient de la loi, l’homme qui l’a mettra en pratique vivra par elle. » Romain 10 :5

 

Celui donc qui manquant au but de la loi (aimer Dieu et son prochain), n’obéit pas présentement, à chacun de ses bons et saints préceptes, dans toute leur étendue avec la perfection extérieure et intérieure que celle-ci demande, pourra-il obtenir son approbation et recevoir d’elle (la loi) la vie ?

À la question posée, nous répondons certainement pas. Rappelons ce verset cité précédemment. « En effet Moise écrit à propos de la justice qui vient de la loi, l’homme qui l’a mettra en pratique vivra par elle. » Romain 10 :5

« Vous avez entendu » disait le Christ « qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera mérite d’être puni par les juges. Mais moi, je vous dis que quiconque semet en colère contre son frère mérite d’être puni par les juges; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. » Matthieu 5 :21,22.

La portée du commandement

Le commandement de Dieu cité par Jésus est admirable dans sa justice et sa droiture. Il est absolument nécessaire à notre bonheur ici bas.

Si Dieu ordonne à l’homme de ne pas tuer c’est que la vie lui est infiniment précieuse. Ainsi l’exigence de ce commandement qui est de la protégée est réellement « sainte, juste et bonne ».

  • Celui qui tenant une arme quelconque tue avec ses mains est-il en harmonie avec le but du commandement qui est de défendre la vie ? Certainement pas.
  • Celui qui se mettant « en colère contre son frère » tue avec le cœur dans une haine impitoyable ne saurait-être non plus en harmonie avec le but du commandement qui est toujours de protéger la vie. Il mérite donc le châtiment.
  • Celui qui disant, « Raca » ou « Insensé », détruit et tue par sa langue l’estime d’autrui n’est certainement pas entrain de promouvoir la vie, et mérite à son tour le châtiment réservé au transgresseur

Ainsi, la portée du commandement « Tu ne tueras point », de même que tous les autres commandements, va bien au-delà de ce que l’humain peut concevoir. N’ayant pas tué avec la main l’homme peut avoir l’illusion de l’avoir observé et se croire juste.

C’était là le cas des pharisiens. N’ayant pas accompli l’acte de meurtre ils s’imaginaient bons observateurs de la loi et se rengorgeaient dans leur propre justice. Mais c’est sans compter avec l’objectif réel et profond du commandement qui est de protéger la vie.

Tant que l’homme n’a pas fait tout ce qui est en son pouvoir pour se garder, en toute circonstance de toute haine, rancune et parole blessante, tant qu’il n’a pas en tout temps, tout fait pour promouvoir, défendre, et sauver la vie physique, mentale et spirituelle de son prochain, par tout moyen possible et imaginable, il ne saurait jamais prétendre avoir observé le commandement comme la justice divine l’exige et prétendre en mériter une récompense.

Et il en va ainsi de chaque commandement. La portée de chacun des 10 commandements va bien au-delà de ce que l’humain peut concevoir. Voilà où veut en venir Jésus : « Car, je vous le dis, si votre justice ne surpasse celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux ». Matthieu 5 :20

La loi ne récompense pas la transgression ou l’imperfection

Celui donc qui manquant au but de la loi (aimer Dieu et son prochain), n’obéit pas présentement, à chacun de ses bons et saints préceptes, dans toute leur étendue avec la perfection extérieure et intérieure que celle-ci demande, pourra-il obtenir son approbation et recevoir d’elle (la loi) la vie ? À la question posée, nous répondons certainement pas. Rappelons ce verset cité précédemment. « En effet Moise écrit à propos de la justice qui vient de la loi, l’homme qui l’a mettra en pratique vivra par elle. » Romain 10 :5

La loi veut bien récompenser de la vie, mais seulement à ceux qui la mettent en pratique et l’observe parfaitement, en tout temps, comme elle le demande. Pour les autres le commandement condamne au contraire et « au plus haut point » Romains 7 :13 ceux qui ne l’observe pas (qui n’aime pas) comme elle l’exige.

Elle prononce contre les transgresseurs : enfer, mort, jugement, condamnation, séparation à jamais de la face de Dieu. Elle prononce sa sentence de malédiction éternelle pour quiconque n’est point arrivé à la « mettre en pratique » depuis son enfance, continuellement, avec persévérance et parfaitement, comme elle le demande.

Vous pouvez défendre la sainte loi divine si vous le voulez, prendre son partit et l’expliquer, Vous en récompensera t-elle de la vie pour autant ? nous répondons non. Il n’est pas dit l’homme qui parlera, ou enseignera, ou défendra ces choses vivra par elle, mais,

« Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles. ». Galates 3 :12,13

L’Ecriture déclare : « Car, le salaire du péché c’est la mort » et « le péché c’est la violation de la loi ». Toute personne qui a sur lui, une quelconque, une infime trace de péché doit mourir. « l’âme qui pêche, c’est celle qui mourra ». Ezéckiel 18 :4.

Toute personne qui l’observe imparfaitement pêche elle aussi et par conséquent doit également mourir. Car l’imperfection c’est ne pas atteindre à la perfection dans le bien que la loi requiert, c’est mélanger au bien que l’on fait un « peu » de mal. La loi ne peut donc aucunement tolérer l’imperfection, car ce serait tolérer un mélange de justice et d’injustice.

La loi condamne le péché et l’imperfection dans le bien

Et ainsi dès que la justice de Dieu, dès que la loi de Dieu voit le péché, ou l’imperfection, qu’il soit petit ou grand, qu’il soit volontaire ou involontaire, commit par ignorance ou en pleine intelligence, qu’il soit réalisé par faiblesse ou hérédité, avec les mains ou avec le cœur, sous l’emprise ou non d’une drogue quelconque, elle le condamne.

Il n’y aura jamais aucune circonstance atténuante à la justice divine et personne ne fera exception à cette règle. En outre en prononçant sa sentence de mort éternelle sur des coupables, la loi de Dieu demeure parfaitement juste.

« Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché? Loin de là! » Romains 7 :7

» Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, … » Galates 3:13.

L’ homme sans Christ est en échec face à la loi de Dieu

Or la triste réalité c’est que tous les hommes sont en échec lorsqu’il se tiennent seul, sans Christ, face à la loi de Dieu. Leur attente de justice et de vie éternelle par la loi sera totalement vaine, car « tous ont péchés ». Tous, tous les hommes du monde, toutes les nations de la terre, tous les êtres humains de toutes les époques, religieux ou pas, qu’il fassent du bien ou pas « tous ont péchés ». Livrés à eux-mêmes, et sans Christ, ils demeurent sous « l’empire du péché »et sous « la malédiction de la loi ».

« Quoi donc! » dit Paul « sommes-nous plus excellents? Nullement. Car nous avons déjà prouvé que tous, Juifs et Grecs, sont sous l’empire du péché, selon qu’il est écrit: Il n’y a point de juste, Pas même un seul » Romain 3 :9,10

L’homme, sans Christ, imparfait de nature, qui face au tribunal de Dieu attend de la « sainte loi » la justice sera rabrouée, ses meilleures bonnes oeuvres rejetées comme souillées, et toute sa prétendue sainteté ne sera considérée que comme ordure.

La loi ne peut justifier le pécheur

« Nous sommes tous » dit Esaïe « comme des impurs, Et toute notre justice est comme un vêtement souillé » ; Esaïe 64 :6

« Or, nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux » c’est à dire l’humanité pécheresse sans Christ, vendue au péché, « qui sont sous la loi afin que toute bouche soit fermée, et que tout le monde soit reconnu coupable devant Dieu. Car nul ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, puisque c’est par la loi que vient la connaissance du péché. » Romain 3 :19,20

L’homme, sans Christ, imparfait de nature, qui attend de la « sainte loi » de Dieu la justice sera livrée à sa nudité, à sa misère spirituelle, à la connaissance de son péché et de son indignité. Loin de recevoir l’approbation de Dieu, (ce qu’imaginait le pharisien de Luc 18), il recevra sa désapprobation suivit de sa condamnation.

Le bien extérieur et intérieur à l’homme qu’exige la loi divine doit être si élevé, si saint, si parfait, à l’image de Dieu d’ailleurs, que cette question se pose à tout homme qui tente de parvenir à la justice par le moyen de la loi

« Un Ethiopien peut-il changer sa peau, Et un léopard ses taches? De même, pourriez-vous faire le bien, Vous qui êtes accoutumés à faire le mal? » Jérémie 13: 23

Ainsi, sans Christ, les hommes, vendus aux péchés, esclaves de son pouvoir et incapables d’accomplir le bien que Dieu veut, sont donc nécessairement condamnés par la loi juste et la justice de Dieu.

Celui qui croit en lui n’est point jugé; mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. (Jean 6:16)

Un autre moyen de justification pour l’homme

Que fera donc Dieu pour l’homme perdu ? comment sauvera-t-il l’humanité coupable ? Abolira -t-il sa loi qui condamnant à mort l’homme rebelle, pécheur et coupable le maintient sous sa malédiction ? (ce que prétendent bon nombre). Certainement pas. jamais de la vie. La loi parfaitement spirituelle, juste, sainte et bonne ne saurait jamais être changé. Expression du caractère de Dieu, elle demeure immuable.

Un autre moyen de justification, totalement approuvé par la loi, à du être trouvé afin que nous soyons sauvé et

« que la justice de la loi fût accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’esprit ». Romains 8 :4

Et c’est ainsi que

« maintenant, sans la loi est manifestée la justice de Dieu », « justice de Dieu par la FOI en Jésus-Christ pour tous ceux qui croient » Romain 3 :21,22.

Ce moyen n’est autre que Christ. Il a du venir et se donner « lui même pour nos péchés,…, selon la volonté de notre Dieu et père, » Galates 1:4 pour nous « racheter de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, Car il est écrit : Maudis est quiconque est pendu au bois. » Galates 3 :12,13

C’est Dieu qui a voulu notre salut et non pas nous.

Remarquons attentivement la déclaration de Paul. Il dit que c’est « selon la volonté » de Dieu que Christ a du venir et se donner « lui même pour nos péchés ». C’est donc lui qui a voulu notre délivrance et notre salut. C’est lui, le premier, qui a pris toute l’initiative du salut afin que nous soyons justifiés.

La réalité est que ce n’est pas nous qui avons voulu être délivrés. Ce n’est pas nous qui avons couru et cherché pour cela. Non, bien au contraire. A la vérité nous vivions bien dans nos péchés, nous étions bien à mener notre vie mauvaise, sans nous soucier de Dieu, refusant qu’il se mêle de nos affaires, de toutes ces affaires qui sont les nôtres et qui nous conduisent très certainement à l’esclavage et la mort.

Nous étions bien à l’ignorer, à défier sa volonté, (volonté pourtant juste et bonne), car elle ne cesse d’entraver notre volonté portée au mal, Nous étions bien à nous méfier de lui, lui qui est la source de la vie, à transgresser ouvertement et perpétuellement sa loi bonne et juste, édictée pour notre propre bonheur.

Plongé dans le péché des pieds à la tête, Nous ne savions même pas que nous étions perdus. Nous ne savions même pas que « de la plante du pied jusqu’à la tête, rien » en nous n’était » en bon état: » que » Ce ne sont que blessures, contusions et plaies vives, Qui n’ont été ni pansées, ni bandées, Ni adoucies par l’huile «. Esaïe 1 :6

Mais Dieu, ce Dieu véritablement bon, miséricordieux, aimant et patient a VOULU notre salut. Il a voulu de tout son cœur de père que nous soyons délivrés. C’est lui, oui sa volonté en premier qui a voulu cela. Il l’a voulu au point de se sacrifier lui-même en son fils par amour pour nous qui ne l’aimions pas, et qui encore aujourd’hui n’éprouvent que quelques éphémères pensées à son égard.

» Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit: Maudit est quiconque est pendu au bois, » Galates 3:13.

En accord avec la volonté de Dieu, un plan de salut, gratuit pour nous, mais extrêmement coûteux pour Dieu et son fils, à du être mis en place pour nous sauver de la juste condamnation que nous méritions à cause de nos propres péchés. « Mais lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son fils, né d’une femme, né sous la loi, afin qu’il rachète ceux qui étaient sous la loi » Galate 4 :4

Un plan de salut couteux

« C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant, au temps de sa patience, afin, dis-je, de montrer sa justice dans le temps présent, de manière à être juste tout en justifiant celui qui a la foi en Jésus. » Romains 3 :25-26

En parfait accord avec la volonté parfaite de son père, le Christ a aussi voulu et plaider pour nôtre rédemption. Il connaissait fort bien l’affreux sort qui lui serait réservé par les mains mêmes de ceux

qu’Il viendrait sauver. Il savait que son sacrifice serait négligé, méprisé, que les hommes dans leur grande majorité lui serait indifférent et finirait par le rejeté. Cependant à cause du petit nombre qui l’accepterait il a voulu être le compagnon des pécheurs. Il a voulu être notre compagnon. C’est de sa propre décision qu’il a fait cela.

“ Je suis le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. “ “ Le Père m’aime, parce que je donne ma vie, afin de la reprendre. Personne ne me l’ôte, mais je la donne de moi-même; j’ai le pouvoir de la donner, et j’ai le pouvoir de la reprendre: tel est l’ordre que j’ai reçu de mon Père. “ Jean 17:11;17,18

Voilà pourquoi il est devenu homme de chair et de sang, compagnon de ceux qui sont malades, pécheurs et plongés en tout genre de péchés. Avant de venir sur terre il savait bien qui nous étions, quel genre de vie nous menions, il savait fort bien que nous étions des pécheurs de tout genre et de toutes espèces. Ne nous imaginons pas que se fut chose facile pour le Christ. Nous ne pourrons jamais entièrement comprendre ce que le Christ a enduré à cause de nos personnes et de nos péchés. Mais sa miséricorde, sa compassion et son amour pour nous furent plus fort que sa haine pour nos péchés.

Christ le divin porteur du péché

Suivant l’extraordinaire et étonnant plan de salut mis en œuvre pour nous, il faudrait que le Christ, “ touche ” au péché, plus exactement, qu’il “ porte “ cette affreuse maladie qu’est le péché en son propre corps. « lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice, lui dont la meurtrissure vous a guéris » 1 Pi 2:24

Christ par compassion pour nous consent à supporter l’insupportable. Lui l’infinie pureté, consent dans son humanité, a s’ identifié d’une incroyable façon avec le péché. Il fait corps avec lui sur la croix. Il a volontairement porté « en son corps » les péchés des hommes sur le bois. Ainsi Christ, l’innocence, la pureté même, s’est rendus volontairement coupable en portant nos péchés.

Aussi la justice de Dieu voyant en lui notre iniquité, nos péché et notre rébellion l’a condamné. La loi de Dieu est si sainte, si parfaite, que Dieu ne l’a pas changé même pour épargner son propre fils, objet de toute son affection. Christ, coupable (non de ses péchés) mais de nos péchés qu’il porte, a du subir la condamnation de la loi envers le pécheur. « … Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui… » Es 53:5. « Il a plu à l’Eternel de le briser par la souffrance… » Es 53:10. « Christ est devenu malédiction pour nous, Car il est écrit, Maudis est quiconque est pendu au bois. » Ga 3:13

Il a du mourir, crucifié sur une croix, pendu au bois et condamné par la justice divine, subissant la malédiction réservé aux pécheurs à cause de nos péché qu’il a volontairement fait sien.

Et quels péchés ? Le péché dans toute sa puissance, toute sa portée. Le péché, rébellion ouverte contre Dieu et sa loi, est dans son essence même un principe totalement égoïste, contraire à toute justice, allant jusqu’au meurtre pour assouvir ses exigences égocentriques. S’il le pouvait Satan l’auteur de ce principe d’iniquité irait jusqu’à éliminer Dieu lui-même pour satisfaire son ambition. Il la d’ailleurs prouvé en s’acharnant sur le Christ jusqu’à la mort. C’est un principe absolument contraire au caractère d’abnégation de Dieu et du Christ. Et c’est hélas ce principe funeste qui nous habite et fait de nous ce que nous sommes. Seule le Chrit peut nous en sauver.

L’échange infinie

Voilà pourquoi Jean-Baptiste appelle Jésus-Christ l’« Agneau de Dieu, qui ôte les péchés du monde». Jean 1:29 Et c’est vrai. Christ est agneau. Christ est agneau car il est pour lui-même innocent. Mais, sur la croix, il a voulu devenir le représentant de l’humanité coupable et pécheresse et, parce qu’il porte les péchés du monde, son innocence s’en trouve comme noyé par l’océan du péché et des transgressions du monde entier. Il a voulu en accord avec son père volontairement les prendre, s’en charger, en assumer la terrible responsabilité, en supporter le châtiment éternel qui l’accompagne par amour pour nous, des humains pécheurs, perdus et esclaves.

  • Il a voulu prendre nos péchés et nous donner sa sainteté,
  • Il a voulu prendre notre injustice et nous donner sa justice,
  • Il a voulu prendre notre culpabilité et nous donner son innocence.
  • Il a voulu prendre notre inimitié et nous donner sa réconciliation.
  • Il a voulu prendre notre mort éternelle et nous donner à la place sa propre vie éternelle.

Quel amour quel tendre pitié, quelle étonnant dont de soi, pour des pécheurs rebelles et ingrats, qui n’accepteront peut-être même pas un tel déversement de grâce, d’amour, et de miséricorde.

Christ porte le péché Mais ce n’était pas sans souffrance. Depuis Gethsémané l’énorme poids de toute cette mondiale culpabilité écrasait déjà les épaules humaines du Christ. En tant qu’homme, il agonisait, et défaillait, succombait tant il était épuisé et harassé. Son humanité n’en pouvait plus, mais il supportait encore et toujours, allant jusqu’au bout de son sacrifice, par amour pour nous qu’il voulait sauver à tout prix, au prix de sa vie précieuse « En proie à l’angoisse, il priait plus instamment, et sa sueur devint comme des grumeaux de sang, qui tombait à terre » Lc 22:44

En plus de cela il n’a pas porté la culpabilité d’un seul pécheur. Mais il a endossé tous les péchés, la culpabilité de l’humanité entière, des croyants ausi bien que des incroyants. Quelque péché que nous voyons, aussi noir, sombre, imaginable ou inimaginable, Christ l’a porté en son corps. C’est ainsi que : « Christ qui n’a pas connu le péché, Dieu l’a fait devenir péché pour nous, afin que nous devenions en lui justice de Dieu » 2 Co 5:21.

Voila le suprême et ineffable échange : Christ prend, le péché, bien plus dit Paul « Dieu l’a fait devenir péché pour nous » le péché, l’imperfection, l’horreur, ce qui est notre, il l’assume et nous donne en retour, gratuitement, sans que nous le méritions, ce qui est sien sa pure et parfaite justice afin qu’ « en lui » grâce à lui et par lui nous devenions « justice de Dieu ». justice, l’antithèse même du péché. «…Il s’est livré lui même à la mort, et… il a été compté parmi les coupables,…il a porté les péchés de beaucoup…» Es 53:12.

Quels fardeaux extraordinaires de rébellion reposaient sur le Christ. A cause du poids du péché qu’il portait, volontairement « compté parmi les coupables » il se sentait privé de la présence du père, séparé de lui. Il ressentait en son propre corps le châtiment de la colère dont Dieu et sa juste justice frappe le péché, et la transgression. Cher lecteur tous les péchés que nous avons commis et que nous commettrons à l’avenir, toi et moi, appartenaient tellement à Christ que c’est comme si c’était lui-même qui les avait commis. Il a voulu lui-même s’en charger et les assumer. Esaïe dit : « L’Eternel a fait retombé sur lui l’iniquité de nous tous ». Es 53:6

Mon mensonge celui que je commets si aisément le Christ le prend, s’en charge, et en assume la condamnation qui l’accompagne. Mon mensonge lui donnera la mort éternelle…C’est donc moi, mon péché, ma transgression qui lui donne la mort. C’est moi, moi qui devrait mourir et non pas lui. C’est moi qui suit coupable et qui devrait subir le châtiment éternel. et non pas lui. Lui qu’a-t-il fait ?

Or le plus triste, le plus inavouable, le plus cruel dans l’histoire de ce sacrifice infinie de Jésus-Christ le fils de Dieu, C’est l’absolu et extraordinaire incrédulité et indifférence de l’homme face à ce don suprême et inouïe du ciel.

“ Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas. Cependant, ce sont nos souffrances qu’il a portées, C’est de nos douleurs qu’il s’est chargé; Et nous l’avons considéré comme puni, Frappé de Dieu, et humilié.” Esaïe 53:3,4. C.

L’Evangile, c’est le Christ qui porte nos péchés

Voilà Ami lecteur, C’est cela l’Evangile. C’est le Christ qui porte et qui meurt pour nos péchés et non pas nous qui les portons et qui mourrons pour eux.

Christ, de son plein gré, a fait sien et expié nos péchés. Oh ! Pas seulement les péchés de ceux qui croient, mais les péchés de tous les hommes sans exceptions. « Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier. » 1 Jn 2:2 Et si tous les hommes ne sont pas sauvés c’est parce qu’indifférent, “ aveuglé par le Dieu de ce siècle ” ils ne croient et ne retiennent pas cet Evangile qui leur est annoncé. Paul parlant aux corinthiens leur rappel l’Evangile qu’il leur a annoncé :

“ Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez tel que je vous l’ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures; qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures;

et qu’il est apparu à Céphas, puis aux douze. Ensuite, il est apparu à plus de cinq cents frères à la fois, dont la plupart sont encore vivants, et dont quelques-uns sont morts. “” Ainsi donc, que ce soit moi, que ce soient eux, voilà ce que nous prêchons, et c’est ce que vous avez cru.” 1 Corinthien 15:1-4;11

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