Le sanctuaire de la nouvelle alliance

(Hébreux 9:1) « La première alliance avait aussi des ordonnances relatives au culte, et le sanctuaire terrestre. » Le mot « aussi » rappelait que Paul avait déjà mentionné un autre sanctuaire. On lit, en effet, au chapitre 8 : « Le point capital de ce qui vient d’être dit, c’est que nous avons un tel souverain sacrificateur, qui s’est assis à la droite du trône de la majesté divine dans les cieux, comme ministre du sanctuaire et du véritable tabernacle, qui a été dressé par le Seigneur et non par un homme. » (Hébreux 8.1, 2)

Voici donc le sanctuaire de la nouvelle alliance. Celui de l’ancienne alliance, construit par Moïse, avait été dressé par les hommes; celui-ci est dressé par le Seigneur, et non par un homme. Dans le premier, le service était assuré par des sacrificateurs terrestres; dans le second, c’est Jésus-Christ, notre souverain sacrificateur, qui officie à la droite de Dieu. L’un était sur la terre, l’autre est dans le ciel.

Le tabernacle construit par Moïse fut une copie du sanctuaire céleste

En outre, le tabernacle construit par Moïse avait été fait d’après un modèle. Le Seigneur lui avait dit en effet :

« Vous ferez le tabernacle et tous ses ustensiles d’après le modèle que je vais te montrer. » L’ordre est répété en ces termes : « Regarde et fais d’après le modèle qui t’est montré sur la montagne. » (Exode 25.9, 40)

Or, Paul déclare que le premier tabernacle « est une figure pour le temps actuel, où l’on présente des offrandes et des sacrifices qui ne peuvent rendre parfait sous le rapport de la conscience celui qui rend ce culte »; que ses lieux saints sont « les images des choses qui sont dans les cieux »; que les sacrificateurs qui présentaient les dons selon la loi célébraient un culte qui n’était « que l’image et l’ombre des choses célestes », et que le Christ est « entré dans le ciel même, afin de comparaître maintenant pour nous devant la face de Dieu ». (Hébreux 9.9, 23; 8.5; 9.24)

Le sanctuaire céleste dans lequel Jésus exerce maintenant son sacerdoce est l’auguste original dont le sanctuaire construit par Moïse était la copie.

Dieu avait donné son Esprit aux constructeurs du sanctuaire terrestre, dont le génie artistique était une manifestation de la sagesse divine. Celle-ci éclatait partout : dans les parois du tabernacle, qui paraissaient d’or massif et réfléchissaient en tous sens les sept lumières du chandelier, dans la table des pains de proposition et l’autel des parfums où rutilait l’or poli, dans la riche tapisserie formant le plafond, parsemée de figures de chérubins brodées en bleu, en pourpre et en écarlate. Au-delà du second voile, au-dessus du propitiatoire, la gloire de Dieu se manifestait dans la sainte Shekinah, en présence de laquelle nul, sauf le souverain sacrificateur, ne pouvait pénétrer et vivre.

L’incomparable splendeur du sanctuaire terrestre reflétait aux regards d’Israël les gloires du tabernacle céleste où Jésus-Christ, notre précurseur, réside maintenant en la présence de Dieu. Le palais du Roi des rois, entouré de mille milliers de servants et de dix mille millions d’assistants ( voir Daniel 7.10); ce temple embrasé de la gloire du trône éternel, où d’étincelants gardiens, les séraphins, adorent en se voilant la face, ne trouvait qu’une pâle image de son immensité et de sa gloire dans les constructions les plus luxueuses érigées par la main des hommes. Néanmoins, les rites qui s’y déroulaient révélaient des faits importants touchant le sanctuaire céleste et l’oeuvre qui s’y poursuit pour la rédemption de l’homme.

Le lieu saint du sanctuaire céleste

Les lieux saints du sanctuaire céleste sont figurés par les deux pièces du sanctuaire terrestre. Lorsque saint Jean eut le privilège de contempler en vision « le temple de Dieu qui est dans le ciel », il vit « devant le trône sept lampes ardentes » (Apocalypse 4.5); il y vit aussi un ange « ayant un encensoir d’or », auquel on « donna beaucoup de parfums, afin qu’il les offrit, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône » (Apocalypse 8.3).

L’endroit où avait lieu cet office était la première pièce du sanctuaire céleste, puisque le prophète y aperçut les sept lampes ardentes et l’autel d’or, représentés par le chandelier d’or et l’autel des parfums du sanctuaire terrestre.

Le lieu très saint du sanctuaire céleste

Puis, « le temple de Dieu dans le ciel s’étant ouvert » (Apocalypse 11.19), le révélateur, plongeant les regards au-delà du voile jusque dans le saint des saints, y distingua « l’arche de son alliance », représentée par le coffret sacré fait par Moïse pour contenir les tables de la loi de Dieu.

Au cours de cette étude, on trouva des preuves indiscutables de l’existence d’un sanctuaire dans le ciel. En effet, Moïse
avait construit son sanctuaire d’après le modèle qui lui avait été montré; Paul enseigne que ce modèle était le tabernacle véritable qui est dans le ciel, et Jean affirme qu’il l’a contemplé!

C’est dans ce temple, résidence de Dieu, que son « trône est établi pour la justice et le jugement ». Dans ce lieu très saint se trouve sa loi, la grande norme du bien et du mal par laquelle le monde sera jugé. Et c’est devant l’arche où elle est renfermée, recouverte du propitiatoire, que Jésus plaide les mérites de son sang en faveur du pécheur. C’est ainsi que, dans le plan de la rédemption humaine, est représentée l’union de la justice et de la miséricorde. Seule la sagesse infinie pouvait concevoir un tel accord, et seule la puissance infinie pouvait le réaliser. Il remplit le ciel d’étonnement et d’adoration. Les chérubins du sanctuaire terrestre, les yeux respectueusement baissés sur le propitiatoire, représentaient l’intérêt avec lequel les armées célestes contemplent l’oeuvre de la rédemption. Cette oeuvre — mystère de miséricorde dans lequel « les anges désirent plonger leurs regards » — révèle comment, tout en restant juste, Dieu peut justifier le pécheur et renouer des relations avec une race déchue; comment Jésus-Christ a pu descendre dans l’abîme de la perdition pour en retirer des multitudes de créatures qu’il couvre du vêtement immaculé de sa justice, pour les réunir aux anges fidèles et les introduire à tout jamais en la présence de Dieu.

(Ce texte est extrait du livre la tragédie des sècles, Chapitre 23 – Qu’est-ce que le sanctuaire ?)

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