Démasquer les contrefaçons
Malgré le déclin général de la foi et de la piété, il y a encore, dans ces églises, de vrais disciples du Sauveur. Aussi, avant que les jugements de Dieu fondent sur la terre, il y aura au sein de son peuple un réveil de la piété primitive tel qu’on n’en a pas vu depuis les jours des apôtres. Dieu accordera à Ses enfants l’Esprit et la puissance d’en haut. Alors, de nombreuses âmes sortiront des églises où l’amour du monde a supplanté l’amour de Dieu et de Sa Parole. Beaucoup de pasteurs et de fidèles accepteront joyeusement les vérités que Dieu a fait proclamer en ce temps-ci pour préparer un peuple en vue de la seconde venue du
Christ. Pour enrayer cette oeuvre, l’ennemi des âmes en suscite des contrefaçons donnant l’impression que la bénédiction de Dieu est répandue sur les églises qu’il égare.
De grands réveils sembleront se produire, et des multitudes attribueront au Seigneur des choses merveilleuses dues à un tout autre esprit. Déguisé sous le manteau de la religion, Satan tentera d’étendre son influence sur le monde chrétien.
Négligence des écritures
L’esprit qui caractérisera les grands mouvements religieux de l’avenir s’est exercé à des degrés divers dans un grand nombre de réveils nés au cours du siècle dernier. Ils font surtout appel au sentiment et on y trouve un mélange de vrai et de faux propre à induire en erreur. Mais la séduction n’est pas inévitable. Il n’est pas difficile, à la lumière de la Parole de Dieu, de déterminer la nature de ces mouvements.
On peut être sûr que la bénédiction de Dieu n’est pas là où l’on néglige le témoignage des Écritures et où l’on se détourne des vérités qui exigent le renoncement et la séparation du monde.
Si, en outre, on applique cette règle de Jésus : « Vous les reconnaîtrez à leurs fruits. » (Matthieu 7.16), on pourra se convaincre que ces mouvements ne procèdent pas de l’Esprit de Dieu.
Fausse conception de la loi de Dieu
Dieu s’est révélé aux hommes par les vérités de Sa Parole; quiconque les accepte est à l’abri des séductions de Satan. C’est le fait de les avoir négligées qui a ouvert la porte à tous les maux dont souffre le monde religieux. On a, dans une large mesure, perdu de vue la nature et l’importance de la loi de Dieu. Une fausse conception du caractère et de la perpétuelle obligation de la loi divine a ouvert la voie à des erreurs sur la conversion et la sanctification, et a eu pour conséquence un abaissement du niveau de la piété dans les églises. C’est la raison pour laquelle l’Esprit et la puissance de Dieu sont absents des réveils modernes.
Dans les diverses églises chrétiennes des hommes reconnaissent ce fait et le déplorent. Un professeur signale en termes excellents les périls que court actuellement la religion :
« L’une des causes de notre faiblesse, dit-il, c’est que, du haut de la chaire, on ne met pas assez en évidence les droits de la loi divine. Autrefois, nos chaires étaient l’écho de la voix de la conscience… Nos prédicateurs les plus éminents, suivant l’exemple du Maître, donnaient à leurs discours une étonnante majesté en mettant en relief la loi, ses préceptes et ses menaces. Leurs deux grandes maximes étaient que la loi est une manifestation des perfections divines, et que celui qui n’aime pas la loi n’aime pas non plus l’Évangile; car la loi, aussi bien que l’Évangile, est un miroir qui réfléchit le vrai caractère de Dieu. Le péril où nous sommes en engendre un autre : celui de ne pas voir la nature odieuse du péché, son étendue, sa culpabilité. Or, l’énormité de la désobéissance est proportionnée à l’excellence du commandement…
Filtrer la justice de Dieu
» Aux dangers mentionnés précédemment s’ajoute celui de ravaler la justice de Dieu. La tendance de la prédication moderne est de filtrer la justice de Dieu au travers de sa bienveillance, et d’abaisser celle-ci au niveau d’un sentiment au lieu de l’élever à la hauteur d’un principe.
Le prisme de la nouvelle théologie sépare ce que Dieu a réuni. La loi divine est-elle un bien on un mal? Elle est un bien. Donc, la justice est un bien, puisqu’elle a pour but la pratique de la loi. Aussi, de l’habitude de sous-estimer la loi et la justice de Dieu, et, par suite, ce que la désobéissance de l’homme a d’odieux, on glisse facilement dans le travers de déprécier la grâce qui découle de l’expiation du péché. » Ainsi l’Évangile perd sa valeur et son importance aux yeux des hommes, et, pour peu que l’on fasse un pas de plus, on n’hésitera pas à rejeter pratiquement la Parole de Dieu elle-même.