Les réformateurs et le retour de Jésus

Luther: «Je suis persuadé qu'il ne s'écoulera pas trois siècles avant le jour du jugement.

De tout temps, la venue du Seigneur a été l’espérance de ses disciples. Cette dernière promesse au Sauveur, faite du haut de la montagne des Oliviers : « Je reviendrai », a illuminé leur avenir et rempli leurs coeurs d’un bonheur que les tristesses et les épreuves n’ont pu ni éteindre ni atténuer.

Au milieu des souffrances et des persécutions, cette perspective « de la gloire du grand Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ » est restée « la bienheureuse espérance » de l’Église fidèle. Quand les Thessaloniciens pleuraient la perte d’êtres chers qu’ils avaient espéré conserver jusqu’au retour du Seigneur, l’apôtre Paul les consolait en leur parlant de la résurrection qui accompagnera ce retour. Alors, ceux qui sont morts dans la foi au Sauveur se réveilleront et seront enlevés avec les vivants, dans les airs, pour aller à la rencontre du Seigneur; et « ainsi, ajoute-t-il, nous serons toujours avec le Seigneur. Consolez-vous donc les uns les autres par ces paroles. » (1 Thessaloniciens 4.16-18)

L’apôtre Jean

Sur les rochers désolés de Patmos, le « disciple que Jésus aimait » entend cette promesse : « Je viens bientôt », et sa réponse ardente exprime la prière séculaire de l’Église : « Amen! Viens Seigneur Jésus! » (Apocalypse 22.20)

Du fond des prisons, du haut des bûchers et des échafauds où les saints et les martyrs ont rendu témoignage à la vérité, nous parvient à travers les siècles ce même cri de foi et d’espérance. « Certains de la résurrection de Jésus et par conséquent de la leur, lors de sa venue, dit un de ces chrétiens, ils triomphaient de la mort. » Ils consentaient volontiers à descendre dans la tombe, puisqu’ils devaient en ressortir affranchis. Ils attendaient le retour du Seigneur dans les nuées, entouré de la gloire du Père, et venant inaugurer « les jours du royaume ».

Les vaudois et wiclef

Les Vaudois se nourrissaient de la même foi. Wiclef considérait l’apparition du Rédempteur comme l’espérance de l’Église.

Martin Luther

Luther disait :

« Je suis persuadé qu’il ne s’écoulera pas trois siècles avant le jour du jugement. Dieu ne supportera pas, ne pourra pas supporter ce monde impie plus longtemps…. Le grand jour approche où le règne des abominations prendra fin. »

Mélanchton

« Ce vieux monde touche à sa fin », disait Mélanchthon.

Jean Calvin

Calvin exhortait les chrétiens à ne pas hésiter de désirer avec ardeur le jour de la venue de Jésus-Christ comme l’événement, pour eux, le plus heureux ». Il ajoutait :

« Que toute la famille des fidèles ait les yeux fixés sur ce jour… Il faut soupirer après le Christ, le rechercher, le contempler jusqu’à l’aube du grand jour où le Seigneur manifestera pleinement son royaume. »

Knox

« Notre Seigneur Jésus-Christ n’a-t-il pas transporté notre chair dans les cieux? »

dit Knox, le réformateur de l’Écosse, « et ne reviendra-t-il pas? Nous savons qu’il reviendra, et qu’il ne tardera pas. »

Ridley et Latimer

Ridley et Latimer, qui donnèrent leur vie pour la vérité, attendaient avec foi le retour du Seigneur,

Ridley écrivait : « Je puis le dire sans le moindre doute : le monde tire à sa fin. Avec Jean, disons de tout notre coeur : ‘Viens, Seigneur Jésus!’ »

Baxter

« La pensée du retour du Seigneur, disait Baxter, m’est des plus douces et des plus précieuses. »

« C’est l’oeuvre de la foi et la caractéristique des saints d’aimer son apparition et d’attendre la réalisation de la bienheureuse espérance. » « La mort étant le dernier ennemi qui sera détruit à la résurrection, apprenons quelle doit être la ferveur de nos prières pour hâter la seconde venue du Seigneur qui nous apportera cette victoire définitive… C’est le jour sur lequel tous les croyants doivent compter, que tous doivent attendre, après lequel ils doivent tous soupirer; car il sera l’achèvement de leur rédemption, le couronnement des aspirations de leur âme… Seigneur, hâte cet heureux jour! » Telle était l’espérance de l’Église apostolique, celle de « l’Église du désert » et celle des réformateurs.

(Ce texte est extrait du livre La Tragédie des Siècles.)

Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expérience sur notre site. Si vous continuez à utiliser ce dernier, nous considérerons que vous acceptez l'utilisation des cookies. Accepter Voir...